IOVRNAL CONTENANT CE QVI SE PASSE DE PLVS REMARQVABLE EN TOVT LE ROYAVME. Depuis le Vendredy 4. iusques au Vendredy 11. Octobre, 1652

Auteur
Anonyme
Éditeur
Porteur (Simon Le)
Date d'édition
1652
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
20
Référence Moreau
M0_1740
Cote locale
B_18_18
Note
Partie 8 sur 11 (paginée de 57 à 74). Ensemble de B_18_11 à B_18_21. Du 17 au 22 août 1652, du 23 = B_18_11 ; du 23 au 28 août, du 30 = B_18_12 ; du 27 août au 2 septembre, du 6 = B_18_13 ;du 6 au 13 septembre = B_18_14 ; du 13 au 20 septembre = B_18_15 ; du 20 au 27 septembre = B_18_16 et C_12_6 ; du 27 septembre au 4 octobre = B_18_17 ; du 4 au 11 octobre = B_18_18 ; du 11 au 18 octobre = B_18_19 ; du 18 au 25 octobre = B_18_20 ; du 25 au 31 octobre = B_18_21.
Dernière modification
2012-11-07 01:04:22
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-11-06 16:11:03.
Notice Moreau : Douze pièces. La dernière porte la date des 25-31 octobre. Le titre n'est pas absolument le même pour toutes. Ceux de la deuxième et de la troisième commencent ainsi : "Journal contenant les nouvelles de ce qui se passe", etc. On lit en tête de la sixième : « Journal de tout ce qui s'est passé par tout le royaume de France, ensemble ce qui s'est passé dans le conseil du roi et de messieurs les princes et du Parlement. » Celle-ci a été publiée par Simon de la Montagne. A partir de la quatrième, toutes les autres ont paru chez Simon le Porteur. Ce journal est très-rare ; et à cause de cela, j'en extrairai quelques anecdotes. Les bourgeois de Paris étaient allés en corps au Luxembourg se plaindre des vols et des violences de l'armée des princes. Le duc de Beaufort les en réprimanda. « Monseigneur, répliqua l'un d'eux, quand nous nous sommes assemblés encore en plus grand nombre pour votre salut, on ne nous a pas fait ces reproches. » Il y eut plus tard des luttes entre les bourgeois et les soldats. La cause première en fut qu'un soldat du duc de Wurtemberg, passant dans le faubourg Saint-Denis avec un détachement, vola une botte de foin sur une charrette. Le 14 septembre, le cardinal de Retz, revenant de Compiègne, fut sifflé tout le long de la rue de Saint-Denis, et insulté le lendemain par Pesche dans le palais d'Orléans. Ce n'est pas ce que raconte Guy Joly. Le prince de Condé, passant la Seine en bateau, prit de l'eau dans son chapeau et but au duc de Lorraine, en lui disant : "A toi, prince." (6 septembre.) Trois députés des maçons, charpentiers, couvreurs, paveurs, serruriers, tapissiers et autres allèrent demander au duc d'Orléans des passe-ports pour Saint-Germain. Ils furent refusés et maltraités. (5 octobre.) Le comte de Tavannes reçut, après le décampement de Turenne à Villeneuve Saint-Georges, un brevet de maréchal de France. Madame de Bossut se mit à genoux devant le duc de Guise chez Mademoiselle, le suppliant de la reconnaître pour sa femme ; mais le duc traita cela de comédie. Il paraissait le même pour mademoiselle de Pons, malgré le bruit du maréchal d'Aumont. (16 octobre.) Après l'audience des colonels de la milice à Saint-Germain, la reine en railla plusieurs, demandant à l'un où était son écharpe rouge (Espagnole), à l'autre son écharpe jaune (Lorraine), et disant au président Charton : « Ah ! monsieur, que le feu de la Grève étoit beau ! et qu'il en éclaira plusieurs ! » voulant dire qu'il le fit changer d'opinion. Le vendredi 18 octobre, il y eut au Palais-Royal des placards ordonnant aux bourgeois de porter du bleu et du blanc. Le bleu était la couleur du roi, et le blanc celle de la nation. On trouve le premier numéro de ce journal avec le titre qui suit : "Recueil du Journal contenant ce qui se passe de plus remarquable en tout le royaume, depuis le vendredi 23 août jusqu'au vendredi 23 septembre 1652". C'est apparemment le titre d'une réimpression des quatre premiers numéros ; car on a pu remarquer que le journal paraissait tous les vendredis.

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