RELATION VERITABLE De ce qui se passa le Mardy deuxiéme de Iuillet, au Combat donné au Fauxbourg saint Anthoine, entre les Trouppes du C. M. commandées par les Mareschaux de Turennes & de la Ferté, & celles de Monsieur le Duc d’Orleans & de Monsieur le Prince.

Auteur
Marigny, Jacques Carpentier de [?]
Éditeur
Vivenay (Nicolas)
Date d'édition
1652 [?]
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
31
Référence Moreau
M0_3232
Cote locale
B_7_33
Note
Dernière modification
2020-08-28 01:13:06
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2014-08-14 11:34:49.
Notice Moreau : C'est la relation officielle du prince de Condé. Elle se termine par un état des morts et des blessés. Elle a été écrite par Marigny, qui s'en exprime de la manière suivante dans une lettre adressée à Lenet, le 7 juillet 1652 : « Je ne vous écrivis jeudi dernier qu'un fort petit billet ; car Son Altesse m'ayant commandé de travailler incessamment à la relation de son combat, il fallut obéir ; et vous ne le trouverez pas mauvais, s'il vous plaît, puisque ce n'a pas été pour vous offenser que M. le Prince me fit ce commandement, et que je l'exécutai toub aussitôt. Vous verrez par le récit véritable de ce qui se passa, que Mars ou Condé n'est qu'une même chose. Sa conduite et sa valeur ont tellement étonné la cour, qu'elle ne peut sortir encore de l'admiration dans laquelle elle est ; et je n'ai rien à ajouter à la relation que ce que Boyer, des gardes, qui est prisonnier, m'a dit : que sitôt qu'on voyoit venir le prince, les soldats effrayés ne vouloient plus combattre. » ("Manuscrits de la Bibliothèque nationale".) Parmi les morts illustres de cette journée, il faut compter le marquis de Saint-Mégrin, capitaine-lieutenant des chevau-légers du roi, qui fut tué, dit-on, par le prince de Condé. Le 6 juillet, le roi écrivit à l'abbé de Saint-Denys une lettre par laquelle il ordonnait que le corps du marquis de Saint-Mégrin fût reçu en l'église de l'Abbaye, et qu'il y fût inhumé « avec toute la pompe et cérémonie qui se pourroit, en considération des grands et recommandables services que ledit marquis lui avoit rendus, et des preuves continuelles qu'il avoit données d'une valeur extraordinaire dans toutes les occasions où il s'étoit trouvé, et pour témoigner du sensible regret qui lui restoit d'une telle perte. » ("Registres de l'Hôtel de Ville de Paris pendant la Fronde", IIIe vol., p. 421.) Il paraît que l'enterrement eut lieu le même jour. Le corps fut déposé « vis-à-vis de la porte du Trézor, du même côté où a été enterré M. de Châtillon, l'année du blocus de Paris. » (Idem.) Le lendemain, qui était un dimanche, il y eut dans la même église un service fort solennel pour le repos de l'âme du défunt.

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