LA HARANGVE CELEBRE FAITE A LA REYNE SVR SA REGENCE.

Auteur
Balzac, Jean-Louis Guez de [?]
Éditeur
Quinet (Toussaint)
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
30
Référence Moreau
M0_1544
Cote locale
A_4_17
Note
Avec permission.
Dernière modification
2012-12-01 06:19:52
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-12-01 06:19:52.
Notice Moreau : Elle est de 1648, avant la paix de Munster. Saint-Ange dit à Mascurat : « A propos de Balzac, tiens-tu qu'il voudrait avouer la "Lettre à monsieur de Beaufort" pour sienne ? » Mascurat : « Si je ne me réglois que sur le style pour en juger, je ne t'en pourrois quasi que dire ; car elle n'est pas mal contrefaite ; mais la bienséance me fait croire que Balzac n'aura pas voulu donner le même encens à M. de Beaufort, qu'il avoit donné un peu auparavant à sa partie adverse par une lettre aussi grande qu'un volume, et de laquelle ses adorateurs disoient, quoique avec bien plus de flatterie que de raison, que c'étoit le dernier effort de son éloquence. » Page 13. Cette lettre, "aussi grande qu'un volume", c'est la "Harangue célèbre", etc. Balzac y fait, à la page 29, l'éloge le plus pompeux du cardinal Mazarin. J'accepte donc cette indication d'un contemporain, qui a écrit sur un exemplaire, aujourd'hui à la bibliothèque de Sainte-Geneviève : "M. de Balzac". Il est facile de voir à la manière dont s'exprime Mascurat ; que Naudé ne doute pas de l'authenticité de la "Lettre de M. de Balzac à monseigneur le duc de Beaufort", etc. « Quand M. le Prince fut mis en liberté, Balzac lui envoya une lettre latine imprimée, avec deux petites pièces de vers latins aussi imprimées, l'une sur sa prison, l'autre sur la mort de madame la princesse sa mère, où, à son ordinaire , il donnoit à dos à celui qui avoit le dessous, et traitoit le cardinal Mazarin de "semi-vir" ; et pour montrer à M. le Prince qu'il a fait ces vers-là durant sa prison, il en prend M. l'évêque d'Angoulême à témoin. Dans ces vers il appelle le cardinal "imbelle caput", comme si un cardinal devoit être guerrier ; et puis celui-là a été à la guerre. » ("Tallemant des Réaux", t. III, p. 170.) On peut croire que Naudé savait, aussi bien que Tallemant des Réaux, à quoi s'en tenir sur la fixité des opinions de Balzac. En 1652, le célèbre écrivain, dégoûté des intrigues de la Fronde et effrayé des fureurs de la guerre civile, s'était éloigné du duc de Beaufort sans revenir à la reine. Il songeait alors à se réfugier en Hollande. Le 10 mai, il écrivait à Conrart : « Si Dieu n'a pitié de nous, et ne nous envoie bientôt sa fille bien-aimée, qui est madame la Paix, je suis absolument résolu de fuir des objets qui me blessent le cœur par les yeux. Quand je serois plus caduc et plus malade que je ne suis, je sortirois du royaume, au hazard de mourir sur la mer si je m'embarque à la Rochelle, ou de mourir dans une hôtellerie si je fais mon voyage par terre. »

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