Anonyme [[s. d.]], LE PARADIS ET FELICITÉ DE MAZARIN, OV LE PVRGATOIRE DE LA FRANCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2676. Cote locale : C_6_51.
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que tu ne dois point t’adonner à tant de lubricitez,
tu en fais ton Paradis ? toy qui deuroit auiourd’huy
estre le Soleil de tant de peuples, qui
t’ont si tendrement cheris ; en vn mot ton Paradis
n’est que les femmes, les volleries, les larcins
ne sont que tes petits contentemens, tu ayme
bien mieux voir la ruine de si bons Citoyens
que de les voir t’honorer, i’attribuë plustost
toutes ses meschancetez à ce peuple qu’à toy,
non non ie me trompe, c’est la bonté de ce peuple
si illustre, si doux, si benin & si affable qui
t’a souffert à vne charge qui ne se doit iamais
donner à vn estranger, selon les Loix de France,
tu en sçais si mal vser scelerat perfide, l’Eglise
se plaint, on foule aux pieds les choses les
plus sacrées, aussi le Poëte peut dire auec raison.

 

 


Le Paradis de cet infame,
N’est que la Cour & que les Dames
Les tresors, les charnalitez,
Les plaisirs, les brutalitez.

 

Cheres compatriotes, dites auec moy de ce
superbe, ambitieux, & second Neron.

 


Si fortuna volet fies de rhetore consul
Si volet hæc eadem fies de consule rhetor.

 

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Anonyme [[s. d.]], LE PARADIS ET FELICITÉ DE MAZARIN, OV LE PVRGATOIRE DE LA FRANCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2676. Cote locale : C_6_51.