Anonyme [1649], LE DESLOGEMENT DE LA DISCORDE SANS TROMPETTE. Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_995. Cote locale : C_2_49.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 6 --


Mais elle a menti par sa dent :
Car l’aymons mieux loin que present,
Ce soleil trop ardant nous brûle,
Cet esprit nous rend ridicule,
Luy qui par ses subtilitez
Rend les plus habils hebetez,
Cet aualeur de limonade,
Ce faiseur de rodomontades :
Ah ! peste qu’il est degousté,
Ce qu’il en fait c’est pour tasté :
Enfin cette maudite Deesse
Qui veut faire de la Maistresse,
Et cette gaubeuse de corps,
Non pas de viuans, mais de morts,
Elle quitta Dame frontiere,
Affin de mieux remplir nos bieres
Des carcasses de nos badots.
Vrayment ils ne sont pas si sots,
Ils luy ont sait des saluades,
Non de bonnet, mais de gourmades,
Non pas en ostant le chapeau,
Ny en faisant le pied de veau,
Mais de bastons quelque volée,
Estant pris elle est detalée.
Et fit bien de tirer de lon
On luy promettoit rien de bon,
Nous ne luy gardions poires molles
A toutes ses actions si folles,
Maudite peste de nos iours,
Perturbatrice des amours,
Fracasseuse de nos marmitte,
Cette rompeuse de lichefrites,
Cette contagion de nos ans,
Gaubeuse de petits enfans,
La femme à la longue mammelle,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1649], LE DESLOGEMENT DE LA DISCORDE SANS TROMPETTE. Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_995. Cote locale : C_2_49.