Mercier, V. [signé] [1649], PANEGYRIQVE A L’HONNEVR DV ROY PRESENTĖ A SA MAIESTĖ. , françaisRéférence RIM : M0_2660. Cote locale : A_6_57.
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qui les gouuerne, est vne pierre precieuse qui donne le
lustre à leur diadesme, de la gloire à leur Couronne,
& de l’authorité à leur sceptre. L’histoire remarque
qu’Alexandre ne fit iamais rien qui fut indigne d’vn
Prince en presence de Mœcenas, ou de Crates. La familiarité
que Minos eut auec Iupiter l’espace de neuf
ans entiers dans la grotte du mont Ida, le fit respecter
de tous les peuples. Ceux de Sparte creurent que Licurgus
estoit disciple d’Apollon. Les Romains eurent
opinion que Numa auoit puisé la prudence, auec
laquelle il gouuernoit leur Empire, des entretiens qu’il
auoit auec la Nymphe Egerie. Pericles ce grand personnage,
dans l’estroite conuersation qu’il eut auec
Anaxagoras, auec Pitocles, & Damon apprist la doctrine
qui le rendit si considerable, & si merueilleux au
gouuernement de l’Empire. Iamais Dion n’auroit eu
la gloire d’estre vn des plus illustres Capitaines du
monde, & l’vn des plus sages Politiques de la terre, si
Platon ne l’eut rendu excellent Philosophe. Et entre
toutes les loüanges que l’on donne à Pitagore, la plus
glorieuse est celle d’auoir appris aux Princes d’Italie les
moyens de bien regir le timon de leurs Estats. En fin
SIRE, tous les Monarques qui ont voulu eterniser leur
nom, & rendre leur memoire immortelle, ont toûjours
eu aupres de leurs Majestez des sages Conducteurs
qui leur donnoient des instructions necessaires pour
bien gouuerner leurs subjets. Ainsi Agamemnon
auoit Nestor à son seruice ; Periandre auoit Thales ;
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Mercier, V. [signé] [1649], PANEGYRIQVE A L’HONNEVR DV ROY PRESENTĖ A SA MAIESTĖ. , françaisRéférence RIM : M0_2660. Cote locale : A_6_57.