Anonyme [1652 [?]], REMONSTRANCE AV PRETENDV PARLEMENT DE PONTOISE, , françaisRéférence RIM : M0_3294. Cote locale : B_15_24.
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Quoniamin ea tempora nati sumus quibus animum
firmare oporteat constantibus exemplis.

 

STANCES
Sur l’inconstance de la Fortune.

 


O Dieu ! c’est à ce coup que la fureur celeste,
D’vne attainte à la fois surprenante & funeste,
Veut exiger de nous vn malheureurx tribut ;
Et ie voy desormais auec quelle licence,
Vne estrange Fortune extréme en sa puissance,
Va submerger la France au port de son salut.

 

 


Ie croyois autrefois, la voyant au riuage,
Que cette Deité d’insolence & d’outrage
Tendroit tousiours ses mains au bien de ses projets :
Mais sans auoir égard aux plus Grands de la Terre,
Et les Dieux de la Paix, & les Dieux de la Guerre,
Sont mis iniustement au rang de ses sujets.

 

 


Mais quoy que Mazarin appuyé de ses graces,
Vueille en homme impudent & superbe en menaces,
S’opposer quelquefois aux rigueurs de son sort,
Il verra malgré luy dans vne guerre ouuerte,
Qu’il n’est rien icy bas qui ne vise à sa perte,
Ou bien qui ne conspire à luy donner la mort.

 

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Anonyme [1652 [?]], REMONSTRANCE AV PRETENDV PARLEMENT DE PONTOISE, , françaisRéférence RIM : M0_3294. Cote locale : B_15_24.