Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37.
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d’vn licol qui y pendoit encore, auec lequel on l’auoit
tirassé toute la nuict à la queuë d’vn cheual, le
corps percé en cent lieux, à coups de dague qu’on
luy auoit donné, non pas pour le tuer, mais pour
luy faire de la douleur & de la crainte, qui auoit souffert
tout cela, & iusques à y auoir perdu parolle &
sentiment, resolu, à ce qu’il me dit, de mourir plustost
de mille morts (comme de vray, quant à la
souffrance, il en auoit passé vne toute entiere) auant
que rien promettre : & s’il estoit vn des plus riches
Laboureurs de toute la contrée. Combien en a ton
veu se laisser patiemment brusler & rotir, pour des
opinions empruntées d’autruy, ignorées & incogneuës
mesmes, iusqu’aux portes de Paris.

 

REMONSTRANCE AV ROY
sur tous les Articles cy-dessus
mentionnez.

SIRE,

Qui auez ce merueilleux aduantage,
qu’au milieu de tant de souffrances, qui reduisent
vos peuples au desespoir, & tirent des larmes de
sang du cœur de tous les veritables François, non
seulement on n’accuse vostre Maiesté de rien ; mais
on considere son innocence comme l’ancre sacrée
qui nous reste, & qui peut nous garantir du naufrage ;
faites que nos esperances ne soient pas vaines.
Nous vous regardons, SIRE, comme vn Roy
donné du Ciel pour le bon-heur de la France : agissez
comme vn Roy qui seroit descendu du Ciel.
Nous vous regardons comme le successeur de sainct
Louïs : agissez comme vn autre sainct Louïs. Rendez

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37.