Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37.
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la verité, ie n’estime sa capacité de beaucoup
pres telle, ny sa vertu si nette & entiere, ny si ferme
que celle de Seneque. Or ce liure dequoy ie parle,
pour venir à son but, fait vne description de Seneque
tres iniurieuse, ayant emprunté ses reproches de
Dion l’historien, duquel ie ne croy aucunement le
témoignage. Car outre qu’il est inconstant, qui
apres auoir appellé Seneque tres-sage, & tantost
ennemy mortel des vices de Neron, le fait ailleurs
auaricieux, vsurier, ambitieux, lasche, volvptueux,
& contrefaisant le Philosophe à fausses enseignes : sa
vertu paroist si viue & vigoureuse en ses escrits, & la
deffence y est si claire à aucunes de ses imputations
comme sa richesle & despense excessiue, que ie n’en
croira y aucun tesmoignage au contraire. Et dauantage,
il est bien plus raisonnable, de croire en telles
choses les Historiens Romains, que les Grecs &
estrangers. Or Tacitus & les autres, parlent tres-honorablement,
& de sa vie & de sa mort : & nous
le peignent en toutes choses personnage tres-excellent
& tres vertueux. Et ie ne veux alleguer autre
reproche contre le iugement de Dion : que cestuy-cy
qui est ineuitable : c’est qu’il a le sentiment si malade
aux affaires Romaines, qu’il ose soustenir la
cause de Iulius Cesar contre Pompeius, & Antonius
contre Cicero. Venons à Plutarque : Iean Bodin
est vn bon autheur de nostre temps, & accompagné
de beaucoup plus de iugement que la tourbe
des escriuailleurs de son siecle, & merite qu’on le
iuge & considere. Ie le trouue vn peu hardy en ce
passage de sa Methode de l’histoire, où il accuse Plutarque
non seulement d’ignorance, surquoy ie l’eusse
laissé dire, car cela n’est pas de mon gibier, mais
aussi en ce que cét autheur escrit souuent des choses
incroyables & entierement fabuleuses, se sont les
mots S’il eust dit simplement les choses autrement
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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37.