S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Ie ne me sçaurois ennuyer,
De vous entendre parler.
Mais à propos, est-il bien tard ?
Il me respond dix heures vn quart.
Ho ! ho ! il faut que ie m’en aille,
Ie manquerois la bourdifaille.
Adieu jusques au reuoir,
Seruiteur, Maistre, & bonsoir :
Ie vay faire vn tour au Palais,
Pour voir ce qu’on dit de la paix,
En attendant que le disner
M’appelle pour me retirer.

 

 


Aussi-tost que ie fus entré
Dans ce grand Palais enchanté :
Ainsi le peut-on appeller
Puis qu’on n’y fait rien que chanter ;
Soit à la mode, ou autrement,
N’importe de sçauoir comment.
Ie fus rauy en admiration,
De voir cette confusion,
d’Aduocats, & de gens d’affaires,
De Procureurs, & de Notaires,
Dans la grand’Salle aux pas perdus,
Tenir des discours superflus.
Estant sorty de cét estonnement,
I’allay m’appuyer sur le banc,
De mon agreable lingere,
Qui cause mieux qu’vne harangere.
Si tost, elle me demanda,
Helas, Monsieur, d’où vient cela,
Que l’on ne nous sçauroit plus voir
Dans ce diuertissant manoir ?
Ce miracle si fort m’estonne,
Qu’on mesconnoit vostre personne.
Alors, ie luy dis franchement,
Que ie n’auois point de l’argent :
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S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.