Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 98 --

que trop veritable. Dans ce delaissement vniuersel
de toutes choses, elle fit vn Testament, où sa liberalité
est beaucoup plus remarquable que sa richesse, &
où il paroist assez que dans cét estat d’affliction où
son malheur l’auoit reduite, elle auoit plus à receuoir
qu’à donner, & que cette haute dignité de Regente
& de Reyne où elle estoit eleuée, ne seruoit
alors qu’à la rendre plus indigente. Son corps fut apporté
peu de temps apres à S. Denys, où il fut enterré
sans grand appareil, toute sa gloire luy estant reseruée
dans le Ciel. Certainement on ne peut nier
qu’elle n’aye esté vne des grandes Princesses de l’Europe
en son temps, & qu’en elle vn esprit iudicieux,
vne beauté majestueuse, vn courage heroïque, vne
constance insurmontable, vne Pieté tres solide ne se
soient accordés ensemble pour faire vne grande Reyne,
& vne Princesse du tout accomplie. Outre que
la France luy demeurera eternellement redeuable de
Paris restera à iamais son obligée de ce riche, ample
& magnifique Palais d’Orleãs, l’vne des plus belles
maisons de l’Europe, & de quantité de lieux de
Deuotion, qu’elle a fait bastir en ses Faux-bourgs,
ou dans l’enceinte de ses murailles, ausquels elle a
laissé vn monument eternel de sa Pieté, & de l’honneur
que l’on doit rendre à Dieu. Aussi vne si
grande vertu sembloit bien meriter vn sort plus
heureux. Mais Dieu ne iuge pas des hommes comme
les hommes mesmes. Ayant vescu comme la
plus puissante, & la plus somptueuse Reyne du monde,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.