Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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l’âge de neuf ans, & Regente en France dans vne
estrange broüillerie de Religion & d’Estat, d’intrigues
& d’affaires ; Veu mesme que par le préjugé du
Roy Henry II. qui l’auoit establie Regente durant
son voyage d’Alemagne, elle deuoit auoir en cela la
preference sur tous les autres Princes. Aussi n’eut-elle
pour opposans à ce dessein qu’Antoine de Bourbon
Roy de Nauarre, & Henry Prince de Condé, lesquels
estans les Princes les plus proches du sang Royal, ne
vouloient point souffrir le Gouuernement d’vne
femme estrangere, & n’aspiroient à rien moins qu’à
diuiser la Regence, ou l’envahir toute entiere. Mais
ils en furent deboutés encore moins par l’Ordonnance
des Estats Generaux, que par l’addresse, & par
la resolution de Catherine, qui sceut encore en cette
rencontre vser iudicieusement de la verité de sa deuise :
Sçauoir, de les diuiser entre-eux, pour les affoiblir,
& se fortifier d’autant plus par l’imbecillité de ses ennemis.
Comme elle estoit doüée d’vne intelligence tres-parfaicte,
& d’vne conduite dans les affaires d’Estat, du
tout extraordinaire en celles de son sexe, elle se démesla
tousiours auec tant d’accortise & d’adresse de
toutes les intrigues de Cour, que suiuant l’occurence
des affaires, elle sceut diuiser les Princes, ou les reconcilier
ensemblement ; broüillant ainsi, ou racommodant,
comme elle vouloit, le Roy de Nauarre auec le
Prince de Condé, le Connestable auec l’Admiral, le
Duc de Guise auec les Seigneurs de Chastillon, les
Catholiques auec les Religionnaires. Et certainement,
bien que cette Princesse soit vniuersellement
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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.