Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 80 --

entrées en Champagne, & desoloient vniuersellemẽt
les villes & les bourgades. Cette Reyne aussi courageuse
dans les perils de la guerre qu’elle estoit iudicieuse
dans les affaires de la paix, s’oppose à elles,
auec vne resolutiõ qui surpassoit l’âge & le sexe, & recogne
les troupes dans leur païs, auec la méme promptitude
qu’elles en estoient sorties pour entrer en
France. Son mariage auec Henry II. luy auoit donné
dix enfans, cinq sils, & autant de filles ; dont elle en
veid trois regner successiuement l’vn apres l’autre :
sçauoir François II. Charles IX. & Henry III. &
deux de ses filles Reynes ; l’vne de France, & l’autre
d’Espagne ; sçauoir Marguerite mariée à Henry IV.
& Isabeau mariée à Philippes II. Ce fut dans l’appareil
de ces nopces, où le Roy son mari luy fut miserablement
enleué par vn accident aussi funeste qu’il
estoit extraordinaire. On auoit conclud la Paix auec
l’Espagnol, & pour la rendre plus durable, auec la
reddition de plus de quatre-vingt places ; Henry luy
auoit donné encore l’vne de ses filles, afin de lier
cette alliance par vn nœud plus fort & plus inuiolable !
Mais la réioüissance de la Paix, & l’eclat de ses
nopces furent subitement changées en vn deüil public,
& en vne pompe funebre à cause de la mort du
Roy tué d’vn eclat de lance, par le Comte de Montgommery,
que ce Prince auoit obligé de jouster contre
luy dans le Carrousel qu’il auoit fait dresser à la
porte de S. Anthoine, pour tesmoignage du contentement
public, & de sa joye particuliere. La Reyne
inconsolablement affligée d’auoir perdu le Roy son
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.