Anonyme [1649], CENSVRE OV REFVTATION DV LIBELLE INTITVLÉ, SOVPIRS FRANÇOIS, SVR LA PAIX ITALIENNE. , françaisRéférence RIM : M0_674. Cote locale : C_1_12.
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CENSVRE
OV
REFVTATION
DV
LIBELLE INTITVLÉ,
SOVPIRS
FRANÇOIS,
SVR LA PAIX
ITALIENNE.

A PARIS,
Chez PIERRE DV PONT, au Mont Saint Hilaire,
ruë d’Escosse.

M. DC. XLIX.

Auec Permission.

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CENSVRE OV REFVTATION
du Libelle intitulé, Souspirs François
sur la Paix Italienne.

IE me doute bien que l’Autheur des Soupirs
François sur la paix Italienne, voudra tirer de la
vanité de ce que ie me suis mis en peine de refuter
cét ouurage ; s’imaginant peut-estre qu’il
faut que cette piece ait eu l’approbation generale,
& que l’enuie qui s’attache principalement à la vertu,
est le seul motif de cette Refutation, par laquelle il pretendra
donner vn nouuel éclat à cette production d’esprit :
Ces raisons m’obligent d’abord de dire le sujet veritable
qui m’a mis la plume à la main pour le desabuser de cette
creance, & iustifier des motifs de mon procedé.

Pour destruire entierement son opinion, qui ne feroit
qu’augmenter le nombre des fautes qui se rencontrent
dans son ouurage ; Ie suis bien aise qu’il sçache que c’est
vne pure charité qui m’oblige à prendre cette peine pour
luy seul, parce qu’il est tres-euident que son esprit a plus
besoin d’estre guery que tous ceux qu’il pouroit auoir infectez
par ses Escrits seditieux, ils sont en si petit nombre, &
si peu considerables, que bien qu’ils demeurassent obstinez
dans leurs sentimens, tous les honnestes gens qui sont bien
contraires aux maximes de cét Autheur, ne s’en deuroient
nullement mettre en peine : La populace est propremẽt vne
girouette qui tourne à toutes sortes de vents, vn miroüer
qui change de face selon les obiets que l’on luy presente, &
comme vne cire molle qui reçoit mille differentes impressions ;
autant de testes, autant d’aduis, & dans l’affaire la
moins douteuse :

Scinditur incertum studia in contraria vulgus.

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Qu’il n’estime pas aussi que la ialousie de voir admirer cette
piece fameuse, m’ait fait repandre de l’ancre pour ternir son
éclat, son ouurage n’est pas si digne d’enuie, & quãd mesme
la crainte de la corde ne luy auroit pas empesché d’y mettre
son nom, ie croy que pour son honneur (si toutes fois il en
est curieux) il se deuroit cacher de honte, & desauoüer cét
enfant monstrueux, qui n’a pour toute perfection que l’effronterie.

Non, ie ne suis point ialoux de sa gloire, qui n’est point si
brillante qu’elle me puisse ébloüir, & m’empescher de remarquer
les fautes infinies de cette piece, elles sont trop
apparentes, & tout autre esprit que le sien iugeroit qu’elles
seroient dignes du foüet dans les petites escholes, aussi bien
que son impudence le meriteroit dans les Carrefours.

Il semble à la verité que ie contredise par ce trait de passion
à la charité que ie me suis proposée pour motif, mais
à des maladies si pressantes, il est besoin de remedes violens ;
& comme ie sçay bien qu’il se flatte dans la bonne opinion
qu’il a de son genie, il l’a faut destruire tout à fait, & ne l’a
point flatter, si l’on pretend d’y donner du remede.

Pour combattre d’abord cét estime d’esprit qu’il se donne
à luy-mesme, il est necessaire de faire voir à tout le monde
qu’il n’est pas capable du mestier d’escrire dont il s’est voulu
si temerairement escrimer : Si ce n’estoit que les lignes
sont à peu prés mesurées, on auroit de la peine à discerner
s’il a voulu faire des Vers ou de la Prose ; les mesures si mal
obseruées, tant de fausses rimes, comme de glaiue à vefue,
d’Abbayes à bayes, excez à François, &c. ces endroits si tu
en doute ; & au lieu d’Autels, & au lieu d’actions, &c. qui
sont des cacophonies insupportables : ces termes deterrés
& barbares, de desastreux, larmoyer, &c. & quantité de
phrases & façons de parler indecentes, le conuainquent necessairement
de n’estre pas bon François comme il se vante,
puis qu’il n’en sçait pas le langage.

Que si pour sa replique il vouloit alleguer cette sentence
triuialle, qu’il est bien aisé de reprendre & mal-aisé de

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mieux faire, & que dans le dessein de refuter son Ouurage, ie
deuois me seruir du mesme genre d’escrire, & non pas opposer
de la prose à des vers, dont la contrainte & la mesure suppose
plus de difficulté : Ie n’ay rien à luy dire, sinon que ie
sçay mieux choisir le style selon les suiets, & qu’vne de ses
plus grandes fautes que ie ne veux point imiter, est d’auoir
traitté cette matiere dans vn genre si peu propre à son suiet,
qui me fait croire que quoy qu’il soit tres mauuais Poëte, il
est encor plus mauuais Orateur. Pour mon esgard, quoy que
ie sois assez mediocre dans l’vn & l’autre quelques vers que
l’on a veu de ma façon, feront aysément reconnoistre que
l’ignorance de la poësie n’est pas la cause pourquoy i’ay
choisi la prose pour luy respondre.

 

Pour faire voir qu’il s’est seruy tres mal à propos des vers
pour son suiet, les moins versés dans cette science, n’ignorent
pas qu’elle n’est propre qu’aux fictions, & pour
faire esclater dauantage les inuentions & les pensées de
l’esprit ; mais dans vne ouurage serieux dans lequel il est
question de faire voir la verité, & persuader par la force des
raisons les esprits à quelque creance, comme sans doute
nostre Auteur s’estoit imaginé pourquoy vouloir importuner
les Muses, & les tirer pour ainsi dire par les cheueux ;
Ie dis bien dauantage qu’encor bien que ce suiet se pust
traitter en vers, il ne falloit pas contredire comme il a fait
à son titre qui ne parle que de soupirs, par de petits ieux de
mots & de ridicules allusions, dont l’impertinence fait rire
le lecteur, il semble qu’il veut estre vn Ieremie, & dans le
milieu d’vne triste lamentation, il quitte tout d’vn coup le
personnage d’Heraclite pour prendre celuy de Democrite ;
il fait le censeur Politique, & met en suitte vne pointe ridicule
sur l’allusion de faux Louis, ou de Iustes ; & dans le
zele le plus enflammé, dont il fulmine contre des Euesques,
il va chercher des pedanteries Scholastiques, & se ioüe
sur des noms de Dol, Dair, eur de Cordelier & de Corde,
qui ne peuuent estre permises que dans vn style extremément
burlesque : d’alleguer pour raison qu’il s’est seruy de

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cet artifice, afin de ne pas nommer ouuertement ces Prelats,
ne pourroit on pas luy demander, pourquoy donc il en
a nommez de plus considerables en d’autres endroits, qu’il
deuoit taire auec plus de raison & de iustice.

 

Mais venons au principal de nostre suiet iusques icy, nous
n’auons fait que considerer quelques galles qui ne font que
la superficies de cette dangereuse apostume, dans laquelle
il est necessaire d’appliquer le fer ; & pour venir à la connoissance
de sa cause, il faut examiner l’intention de cet Autheur,
& la fin qu’il s’est pu proposer en commançant ce
pernicieux ouurage, descouurir en suitte ses qualitez vicieuses,
& luy faire si bien conceuoir l’horreur de sa faute par de
charitables aduis, quelle soit la derniere qu’il commette iamais.

I’aduoüe que ie suis bien empesché dans la recherche de
son dessein, puisque le zele pour sa Patrie dont il veut faussement
couurir sa mauuaise volonté, n’en est nullement le
suiet.

 


Arracher la paix des Prouinces,
Aigrir les peuples & les Prouinces.
Taxer vn auguste Senat,
Et comme vne horrible furie
Bouleuerser tout vn Estat,
Est-ce là seruir sa Patrie.

 

Ce ne peut estre pareillement le dessein de se mettre en faueur,
puisque son insolente satyre attaque tellement tous
les deux partis, qu’il semble qu’il en veut à tout le monde,
& que comme vn autre mysantrope il ayt vne haine generale
contre toutes sortes de personnes, ie reuiens donc à la
creance que i’ay qu’vn ouurage de cette nature n’est pas produit
par vn François, ou du moins qu’il a le cœur Estranger.
puis qu’il trauaille auec tant d’ardeur à remettre le trouble
& la diuision dans cette Monarchie, qu’vne paix de tant de
sueurs & de fatigues, vient à peine de bannir & de destruire.

Pour confirmer cette opinion, nous n’auons qu’à considerer

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son Ouurage de prés, & non pas superficiellement à
l’exemple de quelques esprits vulguaires, qui sur la simple
lecture du titre l’ont admiré comme vne merueille ; Mais
ces personnes sont à bien dire des enfans qu’vne pomme satisfait
& qu’vne bagatelle amuse, plustost que la plus belle
piece du monde : ce n’est pas tout qu’vne boette soit peinte
& bien enjoliuée, si ce qui est dedans n’encherit sur cette
exterieure beauté : & sans taxer ce titre d’extrauagance
quoy qu’il le merite assez iustement, voyons si la piece respond
à cette apparance ; Il l’intitule les soupirs, François, &
l’on n’y remarque que des rages, des desespoirs, des iniures,
& des fulminations horribles ; il voudroit dit-il que la paix
fut stable, & par de seditieuses exhortations, il l’ébranle si
viuement qu’il semble qu’il ait pris à tasche de la destruire ;
Bref, pour cuiter vn mal imaginaire il en introduit vn mille
fois plus à craindre, & dont la seule pensée imprime de l’horreur
dans l’esprit des honnestes gens.

 

Toutesfois ce n’est pas assez de cette censure generale,
il faut venir à la discution particuliere, & refuter chaque
stance l’vne apres l’autre.

Les trois premieres declament hautement contre ceux qui
nous ont procuré la paix les taxe d’auoir esté corrompus,
d’auoir quitté l’interest de la patrie pour celuy de ses ennemis,
& d’auoir traitté sans honneur sans guain & sans asseurance :
Bien que la voix commune iustifie assez ces personnes
incorruptibles, la contradiction qui se rencontre,
entre auoir este corrompus & d’auoir traitté sans guain,
renuerse de soy-mesme cette iniurieuse calomnie ; mais il a
reserué sa plus forte raison pour la troisiesme, en ce qu’il
leur reproche qu’apres auoir condamné le Cardinal comme
vn perturbateur du repos public, ils le restablissent dans
son premier Estat, en cassant les Arrests qu’ils auoient donné
contre luy ; Ce n’est pas vn deffaut de memoire comme
presume ce seditieux, mais vne raison bien puissante qui
les a fait condescendre à ces conditions ; Sa Maiesté se soumettant
à casser ses Declarations & ses Arrests, qui durant

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les desordres auoient interdit le Parlement, n’est oit-il pas
plus que raisonnable qu’il fit le reciproque de son costé,
puisque toutes nos esmotiõs ne pouuoient estre autrement
pacifiées ; falloit-il comme il dit luy porter le poignard sous
la gorge, & que le suiet contraignit le Souuerain à subir
ses caprices, & suiure ses volontez inconsiderées.

 

La quatriesme est vn galimatias enioliué d’allusions &
d’antitheses, indignes d’estre refutées.

Dans la cinquiesme comme vn Prophete de mal-heur,
il menace Paris de maux espouuantables qu’il s’est forgé
dans son imagination sans aucune apparence de fondement,
veu que quand mesme le Cardinal Mazarin auroit
dessein de se vanger de cette Ville, il n’en aura iamais les
occasions qu’il a laissé passer dans vn temps, auquel il estoit
plus obligé de s’en seruir.

Il tasche de confirmer cette Prophetie dans la sixiesme,
par vne mauuaise peinture qu’il fait voir de la desolation
des villages & de la campagne ruinées ; Mais ces massacres
ne paroissent que dans ses vers, & reserué quelques degats
causez par la Soldatesque qui ne sont pas irreparables,
nous deuons rendre graces à Dieu du peu de sang qui s’est
respandu parmy ces desordres, qui deuoient en apparence
auoir vn succez beaucoup plus funeste & plus violent : il
acheue par vne iniure brutale qui ne fait qu’aigrir vn Prince
genereux, dont l’amitié se doit acquerir par la douceur.

Les sept, huict, neuf & dixiesme apprennent des sacrileges
inoüis, qui ne sont iamais tombés dans l’imagination
des plus abominables, bien loin d’auoir esté commis
comme il dit par des Estrangers qu’il accuse de ces crimes,
& pour en tirer vangeance il met le fer & le feu dans
la main des François, & la rage dans le cœur de la patrie ;
Mais les cheueux me dressent d’horreur à la lecture de la
dixiesme, & ie croy comme il dit que le Diable est l’autheur
de cette stance qui contient vn espouuantable sacrilege,
qui rend vn homme coupable pour l’auoir couché par escrit

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puisque la seule pensée en est tout à fait criminelle : &
supposé mesme qu’il ne fut pas de l’inuention de nostre
Poete, quoy qu’il y ait bien de l’apparance, à quel dessein
publier ces abominations, qui ne font qu’irriter de plus en
plus la Iustice de Dieu desia si viuement offensée &c.

 

 


Par ces detestables exemples,
Enseigner à ces nations
De nouuelles inuentions
Afin de profaner ses Temples.

 

L’vnziesme n’est qu’vne inuectiue contre quelques Generaux
qui sont auprés du Roy, par laquelle il les taxe d’estre
Estrangers & de n’estre pas François, quoy qu’à la reserue
de ces derniers troubles (ou l’interest de leur charge les a
contraints de nous estre contraires) ils en ayent donné toutes
les preuues imaginables, il les coiffe sur la fin de la mesme
Epithete qu’il a desia donnée au Prince, ce qui est vne
marque de la sterilité de son esprit.

Dans la 12. 13. & 14. il tranche du Predicateur, mais au
lieu de reduire la Reine dans les termes de la douceur, il
tasche de la ietter dans le desespoir par l’impossibilité de
donner remede aux desordres qu’il exagere extraordinairement,
& la menace insolemment de la Iustice diuine,
sans que l’on puisse iuger ce qu’il pretend par cette remonstrance,
puis qu’il se plaint des maux qui sont desia
passez, & qu’il auroit tort d’en desirer le remede, puis qu’il
les iuge irremediables. Quant à ce qui touche le Cardinal
Mazarin, l’on voit appertement que c’est plutost la haine
que la charité qui anime son zele, en voulant attirer la vengeance
diuine sur sa teste, au lieu d’implorer pour luy sa
misericorde.

Les 15. 16. 17. 18. & 19. sont des declamations pleines
d’iniures & d’inuectiues contre quelques Prelats & Predicateurs
de leurs Maiestez, qu’il accuse d’enseigner de fausses
doctrines, & d’animer contre nous l’esprit de la Reine
& des Princes, pour en obtenir des Benefices & des recompenses ;
Ce qui me fait imaginer qu’il s’est peut-estre autrefois

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voulu seruir de ces maximes, puis qu’il en parle comme
sçauant, & que le dépit de n’auoir fait reüssir ses desseins,
est le suiet de la passion qui l’emporte à ces indiscretes
calomnies, entremeslées de protestations d’estre bon
François, & de contradictions ridicules, conseillant à ces
Predicateurs d’exhorter la Reyne à respandre des larmes sur
des embrazemens, que des pleurs de mil ans ne pouroient
pas esteindre, n’est-ce pas desirer vne chose impossible.

 

La vingtiesme s’addresse aux Confesseurs, qu’il pretend
sacrileges, d’accorder le saint Sacrement aux Seigneurs de
la Cour, sans considerer qu’apres vne reconciliation faite
auec les hommes, rien ne les empesche de faire leur Paix
auec Dieu, mais il ne peut passer que pour vn Casuiste
ignorant, en voulant obliger les penitens à restituer &
reparer les viols, les carnages & les desordres qu’ils ont
commis durant la Guerre, veu que

Ad impossibile nemo tenetur.

Et que la restitution n’est eniointe qu’entant qu’elle est
dans nostre possible, la misericorde de Dieu suppleant au
deffaut de nostre puissance.

Il insiste encore dans cét opinion, & la derniere stance
est ramassée de ridicules raisons, par lesquelles il pretend
prouuer, que sans cette restitution, la Paix est pire que la
Guerre, & par des subtilitez ineptes, & des aduertissemens
hors de saison, il fait vne distinction de celle de France d’auec
l’Italienne pour ietter les esprits foibles dans vne deffiance
perpetuelle, & les empescher par ce moyen de gouster
la douceur du repos apres de si longues calamitez.

Il me semble que i’ay suffisamment fait reconnoistre les
pernicieuses intentions de nostre Autheur, qui ne tendent
euidemment qu’à ietter cét Estat dans de nouueaux desordres
par le vent de diuision qu’il souffle dans les esprits seditieux,
& ses dangereuses maximes, que la Iustice a desia
censurées, comme contraires à la tranquillité publique, en
supprimant vn ouurage si preiudiciable au repos de l’Estat,
Il n’est question maintenant qu’à conclurre par vn aduis

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charitable à tous ceux qui se meslent d’escrire, qu’ils ayent
à choisir mieux leurs subiets, & qu’ils ne commencent iamais
vn ouurage qu’ils n’ayent consideré que la fin n’en
peut estre qu’aduantageuse à la correction des mœurs, & à
l’honneur de la Patrie ; ce n’est pas que ie veuille les interdire
de la Satyre, pourueu qu’elle ne soit point scandaleuse,
& qu’elle ne repugne en rien à la charité, qui doit reprendre
sans passion & sans interest ; Que la consequence des
escrits de cette nature est bien dangereuse, puis qu’en voulant
remedier à quelque desordre particulier, on en introduit
vn general. Enfin qu’ils tiennent cét axiome, par lequel
ie finis pour vn principe tres-asseuré, que la Paix la
plus pauure & la plus deschirée est preferable à la Guerre la
plus glorieuse & la plus magnifique, & que nous la deuons
bien conseruer quant nous la pouuons obtenir comme la
plus precieuse chose que nous sçaurions desirer ny posseder.

 

FIN.

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