LE
IOVRNAL CONTENANT
les nouuelles de ce qui se passe de plus
remarquable dans le
Royaume.

A Paris le vendredy 30 Aoust, 1652.

LE Vingt-deuxsiesme du Courant Monsieur
de Rodes grand Maistre de Ceremonies
apporta en cette Ville les ordres
de la part du Roy à tous les Ambassadeurs par
les quels il leur fut signifié qu’ils eussent à se retirer
de Paris & suiure la Cour, leurs logements
ont esté marqués à Pontoise, mais nous n’en
auons pas veu partir encore aucun, quelques
vns se disposent à ce voyage tout-fois de là on
peur Iuger qu’il y a plus de disposition à la continuation
de la guerre qu’à la paix.

Le mesme iour nostre Gouuerneur Monsieur
le Duc de Beaufort traitta Monsieur le Preuost
des Marchands les Escheuins, Colonels Capitaines,

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Lieutenans & autres officiers de Lhostel de
Ville.

 

Le 23. son A. R & Monsieur le Prince prirent
resolution denuoyer à la Cour leurs deputés
aiant este choisis pour son Altesse Royale le
Marechal d’Estampes & Goulas secretaire des
Commandements, & pour M. le Prince le Conte
de Fiasque. Pour la conduite de ces deputez
qui deuoient estre accompégnes de ceux des
Cours Souueraines & de ceux de l’Hostel de
Ville, son A. R. enuoya vn trompette en Cour
pour auoir des Passeports, la lettre aiant este
portée à la Cour le conseil fut assemblé pour
deliberer sur la Responce, la plus grande partie
estoit d’aduis d’expedier ces passe ports, neantmoins
Zõdode frere de la femme de Manchini
qui est resté en Cour pour les affaires du Cardinal
M. representa qu’il ne falloit rien executer
qu’au parauant qu’on eust demandé conseil
audit Cardinal qu’il falloit luy depecher vn
courrier ce qui fut fait & parce que le Cardinal
M. escriuit qu’on ne deuoit point donner de
passeport Mais enuoyer vne Aministie auec
quelques termes ambigus le trompette fut
renuoyé sans passeport.

Le 24. on eut nouuelles que le C. auoit passé
pres Chasteau Thierri & que le Duc de

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Vvitemberg & le Cheualier de Guise
auoient defait ses troupes s’estant opposés à son
passage & que ledit Cardinal auoit esté contraint
de prendre la fuite, & s’estoit sauué à
Compiegne où l’on a creu qu’il estoit auec le
Roy. Mais d’autres nouuelles portent qu’il a
passé par Reims & qu’il est à present dans
Sedan.

 

Le mesme iour le Mareschal d’Estampes, eust
vne Conference de trois heures entieres auec le
Coadjuteur sur le voyage qu’il esperoit faire en
Cour en qualite de Deputé pour son A. R. mais
les passeports ayant esté refusez leur dessein a
esté rompu.

Monsieur le Prince enuoya le mesme iour vn
ordre expres au Capitaine des Trouppes qui
ont esté destachées pour le secours de Montrond,
de reuenir en diligence des aussi tost
quelles ne seront plus necessaires de par delà.

Le lendemain on eust nouuelles que le Siege
de Montrond auoit esté levé que monsieur de
Valencé auec la Noblesse du Berty, le Marquis
de Leuy, & le Coligny, auec les Trouppes
qu’ils auoient leuées dans le Bourbontois &
autres Seigneurs y auoient fait entrer du secours,
estant d’autant plus obliges à conseruer
cette place qu’ils y ont retiré le plus beau & le

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meilleur de leurs ameublements. Neantmoins
on auoit fait courir le bruit que 1500. Cheuaux
enuoyez par le Mareschal de Turenne, commandés
par le Vicomte de Monbas Gouuerneur
de Melun & de Corbeil, pour s’opposer
audit secours auoient defait les 800. que Monsieur
le Prince auoit enuoyé ce qui ne peust
estre vray tant parce que la nouuelle ne pourroit
pas encore estre venuë comme aussi a raison
que les gens de Monsieur le Prince auoiẽt
deuancé de 30. heures ceux du Mareschal de
Turenne, & que les vns ont passé vers Montargis,
& les autres vers Torcy, ou Boisjency. Il
est biẽ vray que l’on tient que la Capitulatiõ de
ladite place est faite & quelle doit estre renduë
le I. Septembre s’il ne se presente point de secours

 

Nous auons eu nouuelles que le Mareschal
de l’Hospital, nommé Gouuerneur de la Chãpaigne,
en l’absence du Prince de Conty, est
party quelques iours apres le C. Mazarin pour
Chaalons. Et que maintenant les principaux
du Conseil sont des Estrangers, à sçauoir le Milord
Germain, le Milord Montaigu, & le venerable
Zododej.

Le 25. aussi partit de cette Ville Madame la
Duchesse de la Force, bien qu’elle n’eust peu

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obtenir aucun passeport de son A. R. elle est
allée à la Boulais pres d’Evreux, & a receu en
chemin Escorte de 80. Gentil hommes.

 

Le mesme iour Mademoiselle enuoya par vn
de ses valets de pied vne Lettre au Mareschal de
Turenne, par laquelle son A. faisoit entendre
audit Mareschal qu’elle s’estonnoit de l’insolence
de ses Soldats, lesquels auoient ruyné
sa Maison du Bois le Vicomte aupres la vallée
de Montmorency. Ce qui obligea ledit Mareschal
de commander qu’on fit perquisition
dans le quartier des Alemands pour recouurer
les meubles de ladite maison, mais on ne peut
descouurir ceux qui auoient causé ce desordre.

Le mesme valet de pied rapporte qu’ayant
passé au trauers du Camp, il vit l’armée en fort
mauuais estat & quelle ne passoit pas de 7. a 8.
mille hommes.

Les Boulangers de Gonnesse, rapportent
que l’Armée du Mareschal de Turenne, est décampée
de leur Village, & quelle apris sa route
du costé de la Ferté, laissant par tout les marques
de leur cruauté & barbarie, qui sont aussi
punies par vne maladie Contagieuse qui n’espargne
personne, quãtité de grands Seigneurs
sont demeurés malades à Pontoise, & la Cour
se trouue incommodée dans Compiegne,

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faute de vin la pinte y couste 30 sols.

 

Le Mareschal de la Ferté Seneterre, est auec
ses Trouppes aux enuirons de Meaux, Lagny, &
Cheles.

Le 26. le Mareschal de Turenne receut ordre
de la Cour de faire marcher l’Armee du costé
de la Ferté. Quelques vns estiment qu’il prend
cette route pour s’opposer au Duc de V vitembeik
& Cheualier de Guise, oui conduisent
l’Armee Lorraine, & quelques Regiments de
l’Archiduc Leopold. D’autres estiment que la
Cour a dessein d’aller à Lyon, soit que la paix se
face ou qu’elle n’ait assez de forces pour attaquer
Paris, afin d’incommoder les Parisiens
par l’esloignement de la personne du Roy.

Il court aussi vn bruit que la Cour a demandé
aux Parisiens vingt-cinq millions, & qu’ils
en ont offert dix neuf aux Princes pour leuer
des gens de guerre, afin de chasser le C. M. &
rendre le Commerce libre.

Le mesme iour 26. du courant, nous auons
eu nouuelles que la Cour a esté surprise, ayant
appris le Partement du Comte de Haicourt
sans son congé, & que ce Comte abandonne
la Guyenne pour aller à son gouuernement de
l’Alsace. Il a eu aduis que le Cardinal Mazarin
s’en vouloit emparer, qu’il pretendoit faire sa

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retraitte dans Sedan, que la Reyne vouloit
auoir pour son appanage, & qu’ainsi ce Gouuernement
auec les places que ce Cardinal &
ses Creatures occupent, luy vaudroit vn petit
Royaume Ce partement est confirmé par les
nouuelles de Bourdeaux. D’autres estiment
que ledit Comte a eu certaines nouuelles que
celuy qui tenoit Brisac, le deuoit liurer a l’Empereur,
& qu’il a escrit au Roy qu’il feroit voir
à sa Majesté les originaux de cette trahison de
Paris.

 

Le 26. vn Marchand Espinglier a esté tué par
quelques Frippiers, apres l’auoir conduit tambour
battant deuant le Capitaine de leur Compagnie.
Ce Marchand auoit dit voyant passer
ladite Compagnie des Frippiers, que c’estoit la
Synagogue qui passoit, dequoy ils furent tellement
indignez, qu’ils l’ont fait mourir cruellement,
le corps a esté porté par la Ville, pour
seruir de spectacle de pitié & de la barbarie de
ces Iuifs.

Le mesme iour 26. est arriué le Trompette
que son Aliesse Royale auoit enuoyé en Cour,
lequel fit rapport qu’on ne luy auoit point
donné de passe port, & que la Cour enuoyeroit
vne Amnistie : touchant laquelle se trouuent
des opinions differentes. Les vns disent

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qu’elle doit estre verifiees par le Parlement de
Ponthoise : d’autres soustiennent qu’elle ne
peust estre donnee en bonne forme qu’elle ne
soit verifiee par le Parlement de Paris. Les vns
estiment qu’elle est generale sans aucune reserue :
d’autres estiment qu’elle n’est que pour
son A. R. & Monsieur le Prince, & mesmes il
yen a qui craignent pour Monsieur de Beaufort,
pour Monsieur de Broussel & Monsieur de
Louuieres son fils On ne croit pas que si la
Cour auoit de l’aduantage qu’elle espargnast
les Parisiens.

 

Le 27. du courant, toutes les Chambres furent
assemblées dans le Palais, où se trouuerent
son Altesse Royale & Monsieur le Prince, chacun
ayant pris sa place, le Duc d’Orleans (apres
auoir tesmoigné à la Compagnie le desir qu’il
auoit de la Paix, & de voir la tranquilité dans le
Royaume, qu’il auoit creu que le partement
du Cardinal Mazarin y pourroit seruir d’acheminement ;
mais qu’il restoit encor quelque
mauuais conseil aupres du Roy, qu’il falloit par
leur prudence dissiper leurs mauuais desseins,)
presenta à l’Assemblee vne cop pie de la Lettre
qu’il auoit enuoyee en Cour par vn Trõpette,
pour obtenir des passe ports auant que d’y enuoyer
les Deputez : & ensemble vne autre copie

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d’vne Declaration du Roy en forme d’Edict,
portant Amnistie de tout ce qui s’est fait
depuis les derniers mouuements ; à sçauoir depuis
la Majorité iusques à present, auec quelque
reserue. Comme aussi la coppie de l’Arrest
de verification donné par le Parlement de Pontoise.
La lecture de toutes ces pieces ayant esté
faite, son Altesse remonstra que la Declaration
& l’Arrest du pretendu parlement, ne deuoit
point estre receus, qu’ils n’estoient point selon
la Declaration que luy & son Cousin Monsieur
le Prince de Condé, auoient faite, qu’ils
ont demandé vne Amnistie Generale & absoluë
sans reseruation quelconque cõme il auoit
esté proposé & arresté dans la derniere Assemblee,
& conclud qu’il falloit en demander la
reformation : Monsieur le Prince suiuist cét
aduis & la Cour aussi : & l’Assemblee fut remise
à Vendredy, 30. du present mois : en suite
dequoy son Altesse Royale deputa en Cour le
sieur du Couldré Montpensier.

 

Le mesme iour vingt-septiesme Messieurs
de la Chambre des Comptes, conformement
à la Lettre de Cachet du Roy, par laquelle il
leur estoit enjoint de se transporter à Beauuais
pour y faire l’exercice de leurs charges, prirent
resolution de s’y en aller, & enuoyerent à la

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Cour vn de leurs Hurssiers pour [1 mot ill.] des
Passe-ports. Messieurs de la Cour des [1 mot ill.]
auoient [2 mot ill.] mesme ; mais ny les
vns ny les autres, ne sçauroient sortir de la ville
sans Passe post de son A. R. qui leur ont esté
refusez.

 

Le vingt huictiesme du courant, plusieurs
notables Bourgeois s’assemblerent dans la
Maison de Ville pour trouuer les moyens de
faire cesser les desordres qui sont causez par
les Soldats de l’Armee des Princes aux enuirons
de Paris, & pour empescher que leurs
Trouppes ne fassent Vendanges, comme ils
ont fait les Moissons. Il fust donc arresté qu’ils
iroient tous en Corps faire leurs plaintes dans
le Luxembourg à son Altesse Royal & à Monsieur
le Prince, ausquels l’vn d’eux representa
les dommages que les Bourgeois de Paris
auoient receu par les logements des gens de
guerre & par la licence des Soldats, qui arrachoient
iusques aux clouds des maisons & les
venoient vendre à Paris, que leurs Altesses
estoient humblement suppliees ou de faire
retirer leurs Trouppes, ou de commander aux
Capitaines de faire obseruer vne meilleure
discipline militaires. Son Altesse Royale &
Monsieur le Prince escouterent toutes ses

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plaintes & tesmoignerent auoir des ressentimens
pour la perte que les Bourgeois auoient
faite de leurs biens & leur firent esperer vn
meilleur traittement ou la Paix. Mais ils ne
receurent pas la mesme satisfaction de Monsieur
le Duc de Beaufort, lequel les blasma de
ce qu’ils estoient venus en troupe faire ces
plaintes, & qu’ils ne doiuent point faire ces
assemblees, ou du moins qu’ils deuoient se
contenter de deputer vn ou deux d’entr’eux
pour representer à son Altesse Royale le desordre
qui estoit causé par les gens de guerre.
A quoy vn de la compagnie respondit, Monseigneur,
quand nous nous sommes assemblez
encore en plus grand nombre pour vostre sujet
on ne nous a point fait ces reproches, Apres
quoy ces Bourgeois s’en retournerent à l’Hostel
de Ville.

 

Le President de Nouion a esté à l’extremité
dans Pontoise.

Le 28. vne des Maisons du Teiller, proche de
Medon, a esté pillee par trois cens Soldats, où
ils ont fait vn tres grand butin.

Le mesme iour les Presidens de Nemon &
de Maisons, receurent vne Lettre, enuoyé de
la part du Premier President & Garde des
Sceaux, par laquelle il leur fait sçauoir que la

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Declaration du Roy touchaut l’Amnistie a esté
donneé par sa Majesté, mais qu’elle n’a point
esté verifiee à Pontoise, que les passe ports
estoient signez pour les Deputez.

 

Le mesme iour nous auons appris les approches
des Trouppes Estrangeres qui viennent
pour les Princes.

Monsieur le Duc d’Anuille a fait entendre à
S. A. R. que les passe ports auoiẽt esté octroyez
pour les Deputez.

Le Cardinal de Rets ne bouge de Luxembourg,
ce qui nous donne soupçon qu’il ne
donne aduis à la Cour de tout ce qui se passe
dans le Conseil des Princes.

Nous ne sommes pas icy asseurés du lieu où
le C. Mazarin est à present quelques vns disẽt
qu’il a esté iusques à Remis & que de là il retourna
à Chasteau Thierry, pour s’aboucher
auec le Duc Charles, & tacher de l’attirer à son
party par des nouuelles offies, d’autres estimẽt
qu’il a pris sa route entre Sedan & Brisac, &
que faisant semblant d’aller à Boüillon, qui est
à deux lieuës de Sedan, il a pris du costé de
Brisac, ou il deuoit entrer ayant intelligence
auec le Gouuerneur de la Place, dequoy le
comte de Harcourt ayant eu aduis seroit party
luy sixiesme de la Guyenne, & auroit couru

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iour & nuit pour tacher de preuenir la trahison
de ce cardinal.

 

Les Mazarins font courir le bruit que la paix
est faire auec les Princes, & qu’il y a vne Amnistie
pour eux, mais que le Parlement & les
Parisiens ne doiuent attendre que des chastimens
exemplaires. Toutesfois son A. R. a protesté
au Parlemẽt qu’il demeuroit dans l’vnion
& qu’il ne fairoit iamais aucun accord qu’il n’y
eust vne Amnistie generale pour tous & vn
chacun & que tout ce qui est porté dans sa
Declaratiõ ne fut accomply de point en point.

De Bourdeaux, le 19. & 22. Aoust 1652.

On tient icy pour asseuré que le Comte de
Harcourt se retire de la Prouince, laissant son
Armée en mauuais estat. Le Marquis de S. Luc
est a present vers Montauban.

Le Sieur de Poyanne est poursuiuy par le
Sieur de Marche, & par les Communes de Baradois,
plusieurs de ces fuyards ont este defaits
pres de Sos.

L’armée Nauale d’Espaigne, a repris son poste
vers l’Iste d’Orleron, & celle du Duc de
Vendosme à chef de Baye, Ladite Atmée arecous
ses Vaisseaux & pris huict Bruslots sur
celle du Duc de Vendosme.

On auoit commencé à bastir vn Fort dans

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l’Isle de Casos, le peuple en a fait grand bruit.
Monsieur le Prince de Conty, a [1 mot ill.] d’en taire
cesser le trauail, quelques vus estiment que
ce fort est necessaire pourueu qu’il soit gardé
par gens du pays, neantmoins il a esté tout entierement
demoly.

 

La Ville de Marmande, a chassé le Sieur de
Carnazac, qui y commandoit pour le Comte
de Harcourt, & a enuoyé ses Deputez vers
Monsieur le Prince de Conty, qui est tousiours
en cette Ville.

Saincte Baseille, a suiuy l’exemple de Marmande,
& tient maintenant pour les Princes.
La retraite du Comte de Harcourt obligera
Agin a faire de mesme, & ainsi toute la Prouince
demeurera libre

Ie vous pourrois donner les memoires qui
sont dans la Gazette de Londres ; mais vous les
pouuez voir dans la nostre : Ie vous diray seulement
que le Gazetier se montre porté
contre les Anglois, & qu’il desguise les aduantages
qu’ils ont sur les Hollandois, leur ayant
pris douze Nauires de guerre, montez de 40. à
50. pieces de Canon, & donné la chasse à tous
leurs pescheurs.

FIN.