Anonyme [1649], LA RESPONSE DE LA RALLIERE A L’ADIEV DE CATELAN, SON ASSOCIÉ. OV L’ABREGÉ DE LA VIE DE CES deux infames Ministres, & Autheurs des principaux brigandages, volleries, & extorsions de la France. , françaisRéférence RIM : M0_3394. Cote locale : A_8_35.
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LA RESPONSE DE LA RALLIERÉ,
à l’adieu de Catelan son associé.

Ou l’Abregé de la vie de ces deux Infames Ministres, &
Autheurs des principaux Brigandages, Volleries,
& Extorsions de la France.

MONSIEVR,

Puis que vous m’auez traité de la sorte, encore que
ce soit vne qualité que nous ne meritions pas, vous
m’excuserez si ie n’y adiouste celle de confrere : Car
depuis ma detension, ie vous puis asseurer que ie suis
tellement changé, & sur tout depuis que i’ay leu le Catechisme
qu’on nous a dressé, que ie suis tout resolu à faire restitution, &
reformer ma vie, si Dieu me fait la grace de sortir de prison, non
pas pour aller à la Greue, où vous dites que nous nous pourrons
voir. Mais si vous m’en croyez, nous tacherons d’éuiter cette rencontre,
& profiter de la doctrine & des auis que ie vous enuoye.
Vous sçauez que la Bastille sert aux meschans plus que toutes les
remonstrances du monde, que les vicieux y deuiennent vertueux,
& que des ignorans comme nous, y apprennent assez pour faire
leur salut.

Ie croy que Dieu, que ie n’auois point connû iusques à present,
a permis que ie sois detenu dans ce lieu, pour apprendre à le connoistre,
& pour faire de ma conuersion vn miracle si extraordinaire,
qui fera mourir plus de Partisans, que l’espée du Parlement,
ny que toutes celles qu’il veut employer contre nous. Prenez
donc en bonne part ce que ie vous vay dire, sans vous imaginer
que la necessité me fasse parler ainsi. Ie ne suis pas moins touché
que vous de nostre disgrace, & estant comme ie suis le meilleur de
vos amis, ie voudrois pour vostre interest que vous fussiez icy auec
moy, afin que vous prissiez d’autres sentimens, & que vous fussiez
à couuert des maux qu’on nous prepare. Ie voy desia nostre perte
asseurée, & ne doutez pas qu’aucun nous vueille par donner, vous
qui n’espargnates iamais personne. Pour moy, i’espere encore en la
bonté de mes Iuges, & peut estre que mon repentir desarmera le

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bras de leur Iustice, en leur rendant ce que i’ay pris : au contraire,
vous ne deuez attendre aucune grace, si vous ne venez promptement
mettre en leurs mains les deniers que vous & moy auons
voiez aux Peuples.

 

Vous croyez, peut estre, par l’adieu que vous m’auez enuoyé de
m’auoir grandement consolé, mais sçachez que vous auez plus besoin
de consolatiõ que ie n’ay pas : C’est pourquoy ie vous exhorte
d’oublier tous ces vains proiets, & ces diaboliques moyens, par
lesquels vous esperiez de ruiner toute la France. Ne me parlez plus
de ces noms odieux, sous lesquels nous auõs pille les biens de tout
le monde : Ne me dites point que c’estoit vne chose bien douce de
gaigner vn million par vn auis ou par vn traité : Ne me representez
iamais le plaisir qu’il y auoit, d’aller trouuer cette Eminence qui
s’est éleuée des ruines que nous auons causées, & de là, luy dire,
Monseigneur, nous auons découuert vn moyen d’auoir tout l’argent
du Royaume. Ne me faites plus de feste des caresses & des matachinades,
auec lesquelles ce grand Ministre nous receuoit, pour
nous faire comprendre sa ioye & sa reconnoissance.

Brisons-là ces propos inutils, pour entendre les remedes que ie
vous dõne pour nostre salut. Car pour ne vous flater point, ne voyés
vous pas que nous sommes dans vn vaisseau qui se perd, & comme
des voyageurs, qui ne communiquent iamais ensemble, que pour
la crainte particuliere du danger qu’ils courent. Ie sçay bien que
c’est vn fascheux plaisir, que de vous annoncer les mal-heurs qui
pendent sur nos testes criminelles : Mais ce sont les meilleurs amis
qui disent ordinairement les veritez aux malades. Les mal-heurs
n’arriuent pas pour estre predits, au contraire, ils sont predits, afin
qu’on les éuite : c’est le seul moyen d’y pouruoir, on ne peut pas
guerir vn mal sans le connoistre, ny le bien connoistre sans l’auoit
preueu.

Nous voicy dans vne grande crise de nostre mal, & il ne tiendra
qu’à nous de le guerir, en abandonnant le party contraire. Vous
sçauez que c’est de repletion, que nous sommes malades : Que
c’est du sang des particuliers que nous sommes enflez, & que nostre
graisse ne vient pas de race. Il faut ayder la Nature, pour mettre
dehors ces humeurs qui nous incommodent, & aualler ses pillules
quon nous donnera pour nostre guerison. C’est l’vnique remede
pour asseurer nos vies, nos biens, & nos fortunes. Nous ne pouuõs
pas dire, comme ce genereux Romain, que nos affaires sont en tres
bon estat, lors qu’il estoit sur le poinct d’executer sa resolution, disant

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qu’il se peudroit bien-tost, ou qu’il rendroit à sa Patrie la liberté,
ou qu’il mourroit auec elle. Il se consoloit de la sorte en cette
extremité par des raisons qui nous porteroient au desespoir, & faisant
estat de mourir ou de vaincre, il ne faillit à l’vn ny à l’autre.

 

O que nous sommes éloignez de la generosité de cét Anciẽ, nous
qui par nos lachetez voulons oster à la France nostre patrie, ce qui
luy reste de vie, de biens, & de liberté. Maintenant que nous sommes
à la mercy d’vne mer émeuë, que nous ne sçaurions euiter le
naufrage, & que nous sommes à la fin de nos inuentions tyranniques,
pensons à nos consciences, regardons s’il n’y a point de port
de salut pour nous, & taschons de sauuer du debris de nos fortunes
quelques pieces pour nous mettre en repos. Ne faisons pas comme
le chien d’Horace, qui s’opiniastroit à mordre les passans, & qui ne
valoit rien contre les Loups garoux. Imitons plustost ces bons Mastins,
qui laissent leurs combats au moindre signe du Berger, pour
deuorer ces rauissantes bestes, qui viennent pour manger les brebis.
Laissons cette humeur brutale, & s’il nous reste encore quelque
soif du sang humain, estanchons là au despens de ceux qui sont cause
de nostre mal, en defendant nos crimes.

Ces grandes richesses apres lesquelles nous courons à perte d’haleine,
nous font sortir du vray sentier de la vie, semblables aux põmes
d’Atlanthe, qui luy firent perdre l’honneur de la course. Nous
y volons le plus souuent auec les aisles d’Euripide, qui ne nous éleuent
que pour faire remarquer nostre cheute, & rendre nostre ruine
plus honteuse : Pour l’empescher, il faut despoüiller toutes ces
formes diuerses, que la passion nous a fait, prendre au preiudice de
nostre pays, de nous mesmes, & de nostre Createur. Il faut reprendre
l’image de nostre innocence, sans laquelle toute la prudence
humaine est inutile, & auec laquelle nostre propre imprudence
nous peut seruir beaucoup. Car tout ainsi qu’on ne pouuoit rien apprendre
du Dieu Prothée qu’il n’eust laissé auparauant toutes ces
autres formes, pour reprendre sa premiere figure : Aussi ne faut-il
pas esperer de pouuoir rien apprendre de nostre ame, iusques à ce
qu’elle ait dompté ses passions, & repris son ancienne forme.

Sur tout, ie voy bien que ce qui vous fait apprehender dauantage,
c’est le mariage du Parlement auec cette Ville, si fort auantageux
pour le bien de l’Estat, & si contraire a nos mauuais desseins.
Et certes ce n’est pas sans raison que nous deuons craindre cette alliance,
qui va couper la trame de nostre iniquité, & de laquelle ie
puis dire ce qu’on dit de la conionction des grandes Planettes, qui

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pronostique tousiours de grandes reuolutions : & qui doute que
l’vnion du Parlement & de Paris ne produise d’heureux changemens
dans tout ce grand Royaume. Ce n’est pas vne chose nouuelle,
que des Gens tels que nous soient chastiez auiourd’huy pour
auoir opprimé l’innocence, fait triompher la malice, & banny les
vertus du commerce des hommes.

 

La mort violente est vne punition trop douce, en comparaison
de nos crimes. Le peché qui nous suit tousiours, est le bourreau qui
nous fait souffrir tous les iours mille morts pour vne. Nostre ame
est vn enfer, où les tourmens ne laissent pas d’estre cruels, encore
qu’ils soient inuisibles. En effect les Partisans peuuent tromper les
yeux des hommes, qui ne iugent que de ce qui leur paroist. Dans
la tristesse, nous pouuons contrefaire vn visage content : Dans l’inquietude,
vne grande tranquillité, & dans le desespoir, vne satisfaction
parfaite. Mais c’est vne importune & facheuse commedie que
nous sommes contrains de ioüer à toute heure. Car comme ceux
qui representent sur le theatre quelque personnage, ne sentent pas
les passions qu’ils tesmoignent aux spectateurs, & que cette feinte
leur est bien souuent penible : ainsi ils n’ont garde de gouster tous
les delices, dont ils veulent faire croire qu’ils iouyssent par leur
contenance trompeuse.

Dans vne pareille contrainte, nous souffrons vne gesne insupportable.
Si la nuict ferme nos yeux, ce n’est que pour nous enuoyer
des songes espouuentables, nous ne voyons rien qui ne nous reproche
nos crimes, & qui ne reuele à nostre auis, ce que nous commettons
dans nos cabinets. De iour nos consciences nous pressent de
mille remords : Nos visages changent de couleur à tous momens,
nos yeux se troublent, & cõme nous ne conceuons dans nos cœurs
que des impietez, il ne sort de nos bouches que des blasphemes,
mais nous sommes au desespoir, lors que nos iniustes desseins ne
reüssissent pas selon nos infames desirs, & à peine en ces rencontres
nous pouuons nous souffrir nous mesmes : tout nous fait peur, &
rien ne nous peut asseurer. Nos domestiques mesmes nous épouuantent,
& nous craignons l’abord de qui que ce soit qui nous visite.
Quand nous nous mettons à table pour manger, nous nous figurons
que toutes les viandes qu’on nous sert sont empoisonnées, &
que nous trouuerons la mort où nous cherchons la conseruation
de la vie.

Il ne faut point chercher d’où viennent ces terreurs qui nous
épouuantent, & ces chaisnes inuisibles qui nous ostent la liberté.

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Nous deuons croire que ce sont nos perfidies, nos luxes & nos auarices
qui en sont les veritables causes, & que Dieu veut que les
maux que nous faisons souffrir aux autres, donnent sans cesse la torture
à nos esprits. Au contraire les gens de bien n’ont que des pensées
& des songes agreables : Il n’y a point de bonnace plus profonde
que celle de leurs esprits. Ils ne craignent personne, parce qu’ils
n’ont iamais donné suiet de se plaindre d’eux auec raison : ils parlent
hardiment, parce qu’on ne leur peut faire des reproches :
La ioye de leurs visages tesmoigne celle de leurs ames, & leurs langues
seruent tousiours à leurs cœurs de fidelles Interpretes.

 

Vous me direz sans doute que ie fais le Predicateur, & que ie
n’eus iamais de si bons mouuemens. Il est vray, ie vous l’accorde :
mais ayez telle opinion que vous voudrez de mes sentimens, ie suis
resolu de viure selon les loix du veritable Euãgile, parce que vous
& moy n’auons iamais ouy parler que du faux. Ie sçay que vostre
cœur est tellement endurcy, qu’il faut pour le toucher plus d’vn
miracle, autrement vous n’y croirez iamais. Ie sçay que nous auõs
vescu iusque icy sans foy, sans Religion, & sans loy ; mais il est tẽps
que nous commencions vne meilleure vie, & que nous rendions
graces à celuy, qui par sa misericorde nous fait ouurir les yeux
pour l’adorer, il ne veut point nostre mort, & malgré toutes les resistances
que nous luy faisons, il nous veut attirer à luy. Mais il
semble que vous vous offensiez de ces remonstrances Chrestiennes
& morales, & que l’image de vostre vie passée, soit plus capable de
vous ramener, que tous les passages de la Bible. Peut estre que
quand on vous parlera de vostre neant, & de la bassesse de vostre
naissance, vous aurez honte de la vie que vous faites maintenant.

Escoutez donc ce que i’appris auant hier par vn de vos Commis
qui me rendit visite : ie tairay par respect les noms de la Prouince
& de la ville où vous estes né, craignant de ternir en quelque
façon par vostre infamie, la memoire & la reputation des
grands Hommes qu’elles ont porté. l’offencerois cette genereuse
Noblesse en luy parlant de vous, elle qui a tousiours esté comme
elle est encore auiourd’huy le principal instrument de la gloire de
nos Princes, & vous celuy de la misere de leurs Peuples. Voicy ce
qu’il me dit, que vostre naissance estoit fort obscure, & que la maison
de vostre pere estoit vne Academie de berlant & d’amour, où
vous ne seruiez qu’à moucher la chandelle, faire du feu, seruir à
table, & porter les poulets, i’entens ceux de Venus, & lors que ces
practiques venoient a manquer, vous estiez contraint de porter les

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iours de marché vne boite penduë à vostre col, dans laquelle il y auoit
pour toute marchãdise, pour six blancs d’esguillettes de peau,
que vous vendiez aux paysans pour auoir de quoy viure : quelquesfois
vous alliez à la chasse des petits oiseaux, que vous preniez
à la pipée, les donnant pour vn morceau de pain aux enfans de vostre
âge.

 

Du depuis, vostre industrie croissant auec vos forces, vous creûtes
que vous estiez capable de quelques meilleurs emplois, & c’est
ce qui vous fit resoudre de venir à Paris, auec vn équipage semblable
à celuy de quelques Montagnards de vostre Patrie, lesquels au
commencement de l’Hyuer, vont chercher és pays Estrangers, les
moyens de gaigner leur vie. Il me souuient d’en auoir rencontré
autrefois en mes voyages, montez sur des cheuaux de S. François,
portans sur leurs espaules des sacs de laboureur, remplis de vieux
haillons. Ie ne diray rien des auantures de vostre route, vn chacun
se les peur imaginer. Enfin vous arriuastes en cette bonne Ville,
l’asile des miserables, & vostre bonne fortune vous menant par la
main, vous logea pres d’vne maistresse de Cornuel, laquelle vous
ayant ouy degoiser quelque air au son d’vn violõ, elle vous a voulu
auoir, vous iugeant propre à la diuertir, car le plus souuent ces
putains ont le goust depraué ; & quãd elles sont saoules des bonnes
choses, elles en demandent de mauuaises pour leur donner de l’appetit ;
tant y a que cette honneste Damoiselle vous recommanda à
son Financier qui vous mit dans les affaires, & pour vous mieux lier
à son seruice il vous fit espouser vne de les ballardes, laquelle vous
a rendu si parfait és intrigues [1 mot ill.], que par honneur on vous
nomme le [1 mot ill.] de chair humaine. Voila mon cher amy vn
racourcy de vostre vie, auquel i’adjouste les reflexions que vous
deuez faire sur les deux faces d’icelle, vous pardonnerez à mon
zele, si le parle si franchement. Mais quand ie deurois rompre auec
vous, ie ne veux tien espargner pour vous tirer du vice.

Faites s’il vous plaist comparaison de vostre premiere vie à celle
d’auiourd’huy, & vous connoistrez que la méconnoissance nous
perd. Remettez vous deuant les yeux le temps auquel vous dressiez
des pieges à l’innocente nature des oiseaux, pour les employer
quelque iour comme vous faites contre ceux de vostre espece : Ce
qui fait voir que vous estes d’vn naturel, fourbe, fripon, & traitre.
Vous deuez prendre garde qu’il ne vous arriue comme à cét oiseau
de la fable, qui n’estoit paré que des plumes des autres oiseaux, lesquels
venans à fondre sur luy, ils reprirent leurs plumes, & le laisserent

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aussi gueux qu’vn rat. N’oubliez pas ce train superbe, auec
lequel vous vintes à Paris, beaucoup moindre que celuy que vous
auez à present, & qui sentoit plustost le Goujart, que non pas le
grand Partisan. Souuenez-vous sur tout de cét employ honorable,
que vous auez exercé pendant vostre vie auec tant de reputation,
que vous passez pour le plus honneste vilain de France : Ne m’auoüerez-vous
pas que vous n’estes paruenu que par ces voyes infames,
que vous ne vous maintenez que par ce trafic des honneste,
& que les intrigues de l’amour vous ont ouuert la porte de celles
des Finances, desquelles vous vous estes si bien seruy, qu’on-dit
que vous auez volé quatre à cinq millions de l’argent du Royaume.
Il n’y a point d’estat ny de condition, qui n’ait senty les traits
de vostre auarice : Vous auez traitté également l’Ecclésiastique &
l’Officier, le Noble & le Roturier. Tout le monde a gemy sous les
charges qu’on luy a imposées, prouenans de l’inuention de vostre
esprit malin, qui se nourrit de la desolation des pauures.

 

Voila ce que i’auois à dire, pour vous obliger de quitter le vice,
corriger vos mœurs, & commencer vne meilleure vie. I’ay creu
qu’il n’estoit pas necessaire de mettre icy vn abbregé de la mienne,
parce qu’elle ne differe gueres de la vostre, & que vous sçauez bien
qu’il n’y a personne qui l’ignore. Tous nos Confreres se pourront
voir dans cette petite esbauche, lesquels i’exhorte aussi de suiure
mon exemple d’aller au deuant de la tempeste qui gronde sur nous,
& que bien-tost nous reduira en poudre. Si nous ne la diuertissons
par vne ferme resolution de mieux viure viure à l’auenir, il faut que
nous commencions par la restitution des grãdes richesses que nous
possedons iniustement, il les faut rendre à l’Estat à qui nous les auons
prises, il nous en restera encore assez pour viure, sous le bon
plaisir de la Iustice. Ne differons donc plus ce que la necessité, nostre
salut, & le bien de la France exigent de nous. Adieu, quelque
iour vous me remercierez de la liberté que i’ay prise de vous dire
ces veritez.

FIN.

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