Anonyme [1649], LA PAIX DEMANDEE PAR LES BONS FRANCOIS, AV ROY ET A LA REYNE. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2647. Cote locale : C_8_14.
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LA PAIX
DEMANDEE
PAR LES BONS FRANCOIS,
AV ROY
ET A LA
REYNE.

EN VERS BVRLESQVES.

M. DC. XLIX.

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LA PAIX
DEMANDEE
PAR LES BONS FRANCOIS,
AV ROY
ET A LA
REYNE.

En Vers Burlesques.

 


SIRE, de qui la pieté
Et sagesse sans seconde,
Ont auec raison merité
Le plus bel Empire du monde.
La Paix du Fils de Dieu
Au monde commandez.

 

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Les bons François,
Sire, vous demandent qu’elle soit
Par vous continuee
Que Dieu vous a fait naistre
A present regnant
Sorty de la tige illustre
De Henry le Grand.
Ce Henry le Phenix des Roys,
Qui durant son reigne
A fait fleurir & naistre cette Paix.
C’est luy qui estoit la terreur
Des Espagnols
Que Dieu protegea
En la bataille d’Iury
Dont le Duc Dumaine s’enfuit,
Il gaigna tout son bagage & canon
Et prit les Suisses à pardon
Comme vn Roy debonnaire
Qui n’estoit point sanguinaire.
Et lors qu’il fut Couronné
En sa ville de Paris vint & entra,
Et à tous ses ennemis pardonna,
Et lors qu’il fut entré
A Nostre Dame s’en est allé
Pour la prier & reclamer
D’vn cœur tout zelé,
A ce qu’il pleut à Dieu
De faire fleurir la France
En toute abonce,
Il a estably ce grand Rony
Et le fit Duc de Sully
Surintendant de ces Finances,
Et en amassa a grande abondance,

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Vne pique en quarté
Sans son peuple foulé
Ces suiets ce resiouïssans
Vn disois tous d’vne vois,
Eiue ce grand Henry de Bourbon
Qui nous est si benie & bon,
Les Suisses vindrent en France
Pour renouueler l’alliance
Au changement de la Couronne
Ils allerent à nostre-Dame
Faire serment & prester la foy,
Qu’ils seroient fidelles au Roy
Le peuple faisoit les festes de villes
Enfans femmes & filles,
C’estoit vn siecle de resiouyssance
Et Dieu donnoit toute abondance,
Ils donnoient des bources
De velours Acarne
Brodez d’or & d’argent
Escharpes & rubans
Vostre grand Roy Louys
Craint & redoute, fera ses ennemis
renuerser
Aussi grande Reyne Regente
Qui auez le manteau Royal
Les fleurs de Lys de Frances
Que Henry le Grand a aymé
Par sa vaillance
Que la paix soit par vous
En france continuee,
Grand Duc Dorleans
Faites paroistre vos vertus en ce tẽps,
Vous qui d’vn grand Roy estes
Aidé à cette paix

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Et lors chacun dira
Pour vous prira
Et sur la terre
Dieu vos iours continura
Soyez touché & continué,
De cette esprit glorieux
Vous serez estime de tous
Les peuples valeureux,
Ne nous prenons à mal viuant,
De tous nos maux passez
Iusques à present
Deuant Dieu nos pechez,
Ont monté
Et sa iuste main
Nous a chastié,
Helas Madame
Et puis nous plainderons nous
Qu’à vous qui auez la charge
Sur nous
Pour nous oster
De ce pesent fardeau
Qui en a desia pris
Grand nombre au tombeau,
Madame esclerés nous.
Du flambeau
Que Dieu a faict
Tomber sur vous
Qui este mere Regente
De Louys nostre
Grand Roy de France,
Pour nous remettre
Dans la franchise
De vostre Maiesté
Tant requise.

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Car qui nuse,
Bien que l’estat
De nostre ieune patantat
N’eust renuersé par la mort
De Richelieu l’impitoyable
Ne deust finir
Et ariuer à la France
Vn grand suport,
Mais au lieu d’vn theatre
De delices,
Nous ne voyons
Que douleurs
Et supplices.
Pauure France
Tu as esté esprouuee
Dans l’hiuer de cette année
Tu as eu de famine
Grand froid
Grandes caux
Et grande guerre
Mere & source de
Tous maux
Comme a senty
Cette noble
Et grande Ville
Ville incomparable
De toute la Chrestienté
Le siege demeure des Roys
Et vous Princes
Et Magistras
Prenez en main la cause
De nostre ieune potentat
Iusque Dieu luy aye donné
L’age competante

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Grande Reyne
C’est de vous que l’on attend
Cette victoire,
Car vostre courage est trop ialoux
Pour abandonner la gloire,
Car vn peuple irrité
Ne cognoist plus d’auctorité.
Vous pouuez, Madame, facilement
Faire continuer l’hautorité
Des parlemens
Affin que tous vos peuples
Vous respectates
D’vne paix parfaicte
O grand Roy de France
Combien est admiré la vertu
Et la puissance
Que nostre grand Dieu
La veille continuer
Affin que la paix
Durant son reigne
Soit en vers les peuples continuez
Et que Dieu benisse la Princesse
Tout le cours de tes ans,
Et la Reyne ta mere pareillement,
Et Monsieur le Duc Daniou
Et Monseigneur le Duc d’Orleans
Madame son Espouse
Et tous nos Seigneurs
Les Princes du Sang
Les benisent tous eternellement.

 

FIN.

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