Anonyme [1649], MAXIMES FONDAMENTALLES, TOVCHANT LE GOVVERNEMENT & les pernicieux desseins des Espagnols , françaisRéférence RIM : M0_2425. Cote locale : A_6_34.
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VII.

Ils ont les mesmes maux en leur gouuernement, & beaucoup
plus grands que les autres Estats.

Leurs gouuernemens sont triennaux à la foule
des Sujets, qui de trois en trois ans sont deuorés
par ceux qui viennent de nouueau comme des
mouches maigres ; Les charges sont venalles entre
eux ou on les acquiert par des prisons qui coûtent
bien plus cher que la taxe & l’annuel, ils ont
toutes sortes d’impositions, d’accez, subcides, iusques
à en auoir pour manger de la chair aux iours
deffendus ; ils font payer la centiesme, la vingtiesme
du fonds en quelques Prouinces ; Sicile, Naples,
& Milan crient pour cela iusques au Ciel,
Leurs soldats logent à discretion, & en vsent pour
les femmes & les filles comme l’histoire le témoigne,

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& la verité le publie dans les plaintes des Italiens.
Ceux qui traittent le plus mal les Peuples
sont les mieux recompensez entre eux, ils doiuent
plus qu’ils ne payeront de vingts années,
leurs soldats font les mesmes maux que ceux des
autres Nations, & s’ils ne sont pas mieux payez.
Les jalousies entre eux sont prodigieuses contre
les Estrangers qui les seruent, tesmoin le Prince
de Parme, Doria, & autres qui sont encores en vie,
leurs Algazils ne sont pas plus courtois que nos
Sergens.

 

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Anonyme [1649], MAXIMES FONDAMENTALLES, TOVCHANT LE GOVVERNEMENT & les pernicieux desseins des Espagnols , françaisRéférence RIM : M0_2425. Cote locale : A_6_34.