Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
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LE PREMIER
COVRRIER
FRANÇOIS,
TRADVIT FIDELLEMENT
en Vers Burlesques.

A PARIS,
Chez CLAVDE BOVDEVILLE, ruë des Carmes,
au Lys Fleurissant.

M. DC. XLIX.

AVEC PERMISSION

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AV LECTEVR.

AMY LECTEVR, ayant reconnu depuis quelque temps
la curiosité que vous auez, d’apprendre des Nouuelles,
& l’accueil fauorable dont vous auez honoré
le Courrier François : I’ay creu que pour vous diuertir,
& moy qui suis aussi triste que vous, ie le pourrois tourner
en Vers agreables, afin que mis entre certaines mesures
& cadences, il fut plus facile à retenir ; Ie l’ay traduit mot
à mot, & n’ay changé que les termes, en ayant gardé soigneusement
la pensée, la suitte & la liaison telle qu’elle est,
selon le traitement que vous ferez à cette Premiere Partie,
que i’ay composé du recit de la premiere huitaine de
nostre guerre ; le vous promets les autres en suitte en Vers
aussi plaisants que ie pourray, et auec toute la fidelité qui
se peut souhaitter dans vne traduction. Vous en pourrez
iuger en comparant ensemble le Courrier de Prose que vous
auez, & celuy de Vers que ie vous donne.

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LE PREMIER
COVRIER FRANÇOIS
EN VERS BVRLESQVES.

 


L’AN & le mois estoit, tout neuf
De mil six cents quarante-neuf,
C’estoit la cinquiesme iournée
De Ianuier premier de l’année,
La Reine auoit fort bien disné,
Mazarin n’auoit pas ieuné
Quand la Reine & son Eminence
Menerent le grand Roy de France
Hors la Ville dans le Faux-bourg
A l’Hostel iadis Luxembourg,
Et qu’à present masle & femelle
Le Palais d’Orleans appelle.
Là dans vne chambre ou gistoit
Madame qui dolente estoit,
Autrement Madame sa tante
Qui dans son lit estoit dolente,
Le Roy ne pensoit à nul mal ;
Mais la Reine & le Cardinal
Conferoient dedans vne salle
Auec son Altesse Royalle
Apres auoir bien conferé
Et tous trois long-temps demeuré,
Le bon soir dit de part & d’autre,
Le Mazarin ce bon Apostre,
Auec la Reine prit le Roy,
Et chacun retourna chez soy.

 

 


Ce mesme soir souppa chez Guiche
Vn braue qui fit tousiours niche
A l’Espagnol ce rodomont,
Où, Condé souppa chez Grammont,

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Là demeura ce Prince digne,
En attendant tousiours le signe
A plus d’vne heure apres minuit,
Q i’ils partirent à petit bruit,
Et que tous deux ne voyant goutte,
De S. Germain prirent la routte.

 

 


Vnze heures de nuit enuiron
(Vray temps d’amant ou de larron)
Nuit que chacun passoit à boire
Dont parlera long-temps l’Histoire,
Tandis pauure peuple François
Que tu faisois tant de faux Rois,
Qui se deffont auec la table,
On t’enleuoit le veritable :
Helas chez sa femme arriua
Le vaillant GASTON qui trouua
Cette moitié chere endormie,
Il luy dit, leuez-vous m’amie
Il faut aller à S. Germain,
Mais elle luy baissa la main
Respondant cette chaste femme,
Ie vous coniure ma chere ame
De me vouloir laisser icy
Et ie vous diray grand mercy :
Surquoy MONSIEVR fit repartie
A demain donc soit la partie,
Mais aussi qu’auant iour demain
L’on vous trouue sur le chemin :
Lors ayant mis vn pied derriere,
Il prit l’Abbé de la Riuiere,
Et s’en vint au Palais Royal
Auec ce confident loyal ;
Palais où l’aurore leuée
Sa Maiesté n’a plus trouuée,
Car deux heures auant le iour
Sans trompettes & sans tambour
La Reine auec son Eminence
Enleua le bon Roy de France,
Estant en carrosse auec eux,

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La Porte Mareschal goutteux :
Et l’homme que l’hostel de Luyne
Mit à couuert à sa ruine ;
Pour le reste de leur party
Il estoit deuant eux party.

 

 


Ces nouuelles ne furent sçeuës
Qu’aprés les sept heures venuës,
Mais sept heures ayant sonné
Le peuple fut bien estonné.
C’estoit de Ianuier le sixiesme,
Si ce n’est assez du quantiesme,
C’estoit vn triste Mercredy,
Que fut fait vn coup si hardy :
Et que du Parlement les membres
Dispercez par toutes les Chambres
Ce iour s’assemblerent en vn
Où d’vn consentement commun,
Apres Audience Ciuille
Donnée aux Escheuins de Ville,
Comme aux Gens de sa Maiesté,
Ils firent tous vn arresté.
Qu’on feroit garde à chaque porte
Iour & nuit de la mesme sorte.
Afin de laisser dans Paris,
Dormir en repos les maris :
Deffences à tous personnages
D’emporter armes ny bagages ;
Que commandement seroit fait
Aux Gens du Roy du Chastelet,
De prendre garde à la Police,
Que les Gouuerneurs, sans malice
Laisseroient passer les Marchands
Par les Villes & par les champs ;
Qu’il leur seroit fait deffence
De loger soldatesque engeance,
Ny d’heberger en leurs maisons
Ce qu’on appelle garnisons.

 

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Ce mesme iour vne charette
Où fut trouuée vne cassette
Appartenante au Sieur Bonneau,
Tres-pleine d’argent bon & beau,
Parut au peuple trop chargée
Dont elle fut fort soulagée,
Et l’on traitta pareillement
Quelqu’autre charitablement.

 

 


Dés ce mesme iour sont venuës,
De cette Ville aux aduenuës,
Gardes de nobles Habitans
Qui se sont monstrez tres-constans
A la deffence de nos portes,
Et dont les nombreuses cohortes
Ne laissent passer sans le mot
Cheual, carosse, ou chariot.

 

 


Et fut vne lettre restée
Au Preuost des Marchands portée,
Qui s’addressoit à tout son Corps
Et qui monstroit les vains efforts
De ceux qui cherchoient quelques voilles
Pour ce vol commis aux estoilles,
Portans sur l’aduertissement
Qu’aucuns de nostre Parlement
Ont eu secrette intelligence
Auec l’Ennemy de la France,
On a crû que sa Majesté
Ne seroit plus en seureté :
Et portoit aussi que ce crime
Estoit la cause legitime.
Qui la forçoit à s’écarter ;
Ioint qu’on veut contre elle attenter.

 

 


Le Ieudy la Cour toute entiere
Resoudoit sur cette matiere
Mais comme elle estoit au parquet,
Il luy vint vn autre paquet,

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Dont elle ne fit point lecture,
Non pas seulement l’ouuerture,
Et dont Messieurs les Gens du Roy
Furent creus sur leur bonne foy :
Disant que par icelle lettre
Le Parlement on vouloit mettre
Et transferer à Montargis :
La Cour qui n’en fut pas d’aduis,
Ordonna qu’ils prendroient la peine
De s’acheminer vers la Reine
Pour la coniurer & prier
De vouloir les Noms enuoyer
De ceux dont la correspondance
Estoit dommageable à la France,
Afin que trouuez criminels
Ils fussent punis comme tels.
Lors les dits Gens du Roy partirent
Et selon qu’il fut dit, ils firent
Mais ils reuinrent non oüis
De S. Germains peu resiouys.

 

 


Le Vendredy iour qu’on fait maigro
Messieurs, sur le traittement aigre
Qu’on auoit fait aux Gens du Roy
Voulurent que selon la Loy,
Dans le plus beau papier de France
La Reine receut Remonstrance :
Et que veu que le Cardinal
Est seul autheur de tout le mal,
Et de la misere presente
Dont on a preuue suffisante,
Il est iugé mal à propos
Auoir troublé nostre repos :
Ennemy de nostre bon SIRE,
Et de son Estat qu’il deschire :
Enioint à luy que dans vn iour
Il se retire de la Cour :
Dans huict, de France il face gilles,
A faute de ce faire, aux Villes

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De luy courir sus comme au loup
A qui chacun donne son coup :
De le poursuiure à son de cloches,
Qu’il luy soit donner des taloches,
Par tous ceux qui le trouueront :
Cependant Trouppes se feront
Pour la seureté des entrées
Et pour l’escorte des denrées
Ce mesme iour vinrent icy
Messieurs les Bouchers de Poissy,
Disant que sortis à leur guise
Pour auoir de la marchandise,
On leur a fait signifier
Vn arresté du Chancelier,
Qui porte vne deffence expresse
D’achepter des bestes à graisse ;
Deffend à tous Marchands forains
D’en deliurer entre leurs mains :
Nonobstant laquelle deffence
La Ville en eut sa suffisance,
Et ce iour vescut à gogo
Plus que Monsieur de Gainego :
Quoy qu’à la Reine on veüille dire
Que nous n’auons pas dequoy frire,

 

 


Le Samedy neuf dudit mois,
Sortit force vaillants Bourgeois
Pour faciliter les passages
Aux hommes des prochains Villages,
Qui trouuant libre le chemin
Fournirent les Marchez de pain
Qu’on receut auec allegresse.
Excepté les pains de Gonesse
Que quinze cens colintampons
Asseurerent estre fort bons,
Comme des gardes quelque bande,
La pinte de S. Denis grande,
Gardes qui parurent tres-fiers
Aux pauures choux d’Auberuilliers.

 

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Or ce iour-là fut restablie
La taxe du temps de Corbie
Et veut-on que chaque Habitant
Donne vne fois encore autant :
Que les Conseillers dont la charge
Est enregistré à la marge
De six cents trente-trois & deux,
Suiuant les offres faits par eux,
Payeront trois cent mille liures,
Dont ils feront charger les liures ;
Moyennant quoy comme anciens,
Ceux qui succedent à leurs biens,
Leurs enfans pourront, & leurs veufues,
Disposer de leurs charges neufues,
Ainsi que d’autres Conseillers :
Veut la Cour qu’emprunt de deniers
Soit fait, tant que la somme monte,
A cent mille escus de bon conte,
Et cent cinquante mille francs :
Veut que Messieurs les Presidents
Et Conseillers de toutes Chambres,
Enquestes, Requestes, ses membres,
Bref, chaque Chambre paye autant
Afin que chacun soit content :
Et que les Maistres des Requestes
Tiennent cent mille liures prestes.

 

 


Ce iour il entra peu de bœufs,
Mais les courtois Princes d’Elbeufs
Et notamment le Duc leur pere
Prenant part à nostre misere
Se vint offrir au Parlement,
Auec vn gentil compliment,
Pour estre Chef de nostre armée,
Où sa bonté fut estimée.

 

 


Cette nuit on fut aduerty
Que le grand Prince de Conty

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Auec le Duc de Longueuille,
Estoit entré dans cette Ville.

 

 


Nonsieur d’Elbeuf fit le serment
De General au Parlement,
Dimanche du mois le douziesme :
Le vaillant Conty ce iour mesme
Vint asseurer toute la Cour
De son zele & de son amour,
Et Messieurs firent mine bonne
A ce fleuron de la Couronne.
Quand leurs compliments furent faits,
Messieurs rendirent deux Arrests :
Le premier : Que son Eminence
Obeira sans resistance
A celuy que donna la Cour
Contr’elle le huictiesme iour :
Ordonné qu’au corps soit grippé
Desormais la gent porte espée,
Qu’on trouuera n’auoir pas mis
Dix postes entr’elle & Paris
Enioint aux Bourgeois des villages,
D’en faire de cruels carnages,
Et pour ce glorieux dessein
De sonner sur eux le tocsin
Aux Villes est faite deffence
De fournir rien pour leur pitance :
Tous les Gouuerneurs dirent non
Si Mazarin veut leur canon :
Dans toutes les Villes frontieres
Les garnisons seront entieres :
Et de ceux qui contreuiendront ;
La vie & les biens respondront.
Dans l’autre Arrest on donnoit ordre
Aux Escheuins de ne démordre ;
Ains d’exercer comme ils deuoient
Les nobles charges qu’ils auoient,
Au Preuost des Marchands de mesme,

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Et parce qu’il estoit fort blesme,
A cause de l’émotion ;
Sur vne fausse impression ;
La Cour donna des sauuegardes
Pour sa personne & pour ses hardes.

 

 


Ce iour on enroolla soldats,
Et des Canons gisants à bas
Dans l’Arsenal, furent de terre
Leuez sur leurs affuts de guerre.

 

 


Le Lundy (si ie n’ay menty)
Monsieur le Prince de CONTY,
D’vn consentement vnamime
Fut receu generalissime
Par Nosseigneurs du Parlement,
Et la Cour en mesme moment
Nomma trois Generaux en suitte,
Pour les Trouppes & leur conduitte :
Sçauoir le Duc D’ELBEVF pour vn
Braue homme s’il en fut aucun,
Le Duc de BOVILLON dont l’estime
Vient fort à propos pour ma rime :
Et le grand la MOTHE-HOVDANCOVRT
Deuant qui tout le monde court :
Pour Monseigneur de LONGVEVILLE
Son humeur honneste & ciuille
Et son zele à seruir le Roy
Luy fit refuser de l’employ,
Soit qu’il craignit que ialousie
S’empara de la fantaisie
(C’est comme en parle le Courrier)
Du Duc D’ELBEVF fait le premier,
General des Trouppes Royalles,
Soit qu’il voulust fuir les scandalles
De cette contestation,
Il fit vne belle action.
Car ce Seigneur prudent & sage
Donna ses enfans en ostage

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Auec Madame leur mamman
Qui n’est superbe comme vn pan,
Mais dont l’humeur douce & courtoise
Cause auec la moindre Bourgeoise.
Le Duc de BOVILLON l’imitant,
En a bien vouln faire autant.

 

 


Ce iour Mars du party contraire
De celuy de son petit frere
Et du veritable party,
D’où Dieu sçait comme il est sorty,
Car nous ne deuons pas attendre
Qu’aucun mortel puisse comprendre,
Pourquoy de nous s’est débandé
Vn Heros qu’on nomme Condé,
Et comment Mazarin amuse
Vn si bel esprit qu’il abuse.
Mais soit qu’il soit charmé, dit-on,
Ce Prince estoit à Charenton
Auec les Trouppes Cardinalles
Et non les Vertus Cardinalles ;
Charenton, où ces animaux
Firent aux Bourgeois force maux,
Et dans les plus proches Villages
Causerent d’estranges rauages.
Le Comte D’HARCOVRT à S. Clou
En fit moins, mais tousiours beaucoup.

 

 


Le Mardy du mois le douziesme
De l’enleuement le huictiesme,
Et qui finira mon Courrier,
Vn des Presidents au Mortier
Outre le deuoir de sa charge,
Fut fait aide pour la charge,
De Monsieur DESLANDES Payen
Qui n’a que le nom de Payen
Homme vtile en Paix comme en guerre
Qui sçait ioüer du cimeterre,

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Et s’escrimer dans vn combat,
Bon Conseiller & bon soldat
Il auoit depuis ces vacarmes
Sur les bras, tout le fait des armes ;
Depuis Broussel & Menardeau
L’aident à porter ce fardeau.

 

 


Ce iour vn Arrest donné, porte
Pour rendre la Ville plus forte
Qu’on trauaillera tous les iours
Aux retranchements des faux-bours,
Et qu’à cette fin sera prise
La terre qui sera de mise,
Sauf d’indemniser par apres,
Et de payer les interests
A Messieurs les proprietaires,
Quand on sera sorty d’affaires.

 

 


L’on deputa ce mesme iour
Quelques Conseillers de la Cour
Les vns pour voir si la Police
S’exerçoit auec Iustice :
Pour le commerce des Marchands
Pour le supplice des meschants :
Les autres pour d’autres affaires
Et pour les choses necessaires
Tant au dedans comme au dehors
Quelques-vns pour les passeports.

 

 


Aussi ne fut pas inutille
Ce Mardy, le Conseil de Ville
Car on y rendit vn Arrest
Qu’à rapporter ie suis toust prest,
Sçauoir que pour leuer armée
Tant à pied qu’à cheual montée,
Et pour apres l’entretenir,
Chaque porte deuoit fournir,
Si le porte estoit à carosse,
Vn cheual qui ne fut pas rosse.

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Et quelqu’vn pour monter dessus.
Ou bien payer cinquante escus :
Les autres fourniront vn homme,
Portant le mousquet, ou la somme
De trente quarts d’escus de pois
Payable la premiere fois.
Ce iour de l’Arrest de la Ville ;
Le Gouuerneur de la Bastille
Qu’on nomme Monsieur Du-Tremblé,
Dont le cœur n’a iamais tremblé,
Vicil soldat & vieil Gentil-homme,
A Monsieur d’Elbeuf qui le somme
De luy remettre ce Chasteau,
Respondit tres bien & tres-beau
Qu’il ne luy plaisoit de le rendre,
Et qu’il pretendoit le deffendre :
A quoy le vaillant Duc d’Elbeuf
Richement renuoya le beuf :
Car apres sa douce semonce,
Le canon porta sa responce,
Et six pieces qu’il fit pointer
Le firent autrement chanter :
Dés le lendemain fut renduë
Cette place bien deffenduë,
Quoy qu’auancent certains Messieurs,
Vulgairement dits des rieurs,
Qu’en nos mains elle estoit remise
Trois iours auant qu’elle fut prise :
Que par ieu ioüa le canon,
Pour nous faire croire que non,
Et disent plus ces meschants hommes
Qu’il n’estoit chargé que de pommes.
Enfin y fut mis Gouuerneur,
Broussel vn tres homme d’honneur,
Son fils pour sa grande vaillance
En ayant eu la Lieutenance.

 

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Cependant le braue Condé
Soit que la Reine l’eût mandé
(Ie ne sçay pas s’il prit la poste)
Mais il quitta son premier poste
Qu’à Charenton il auoit pris
Pour retourner à S. Denis,
Lieu d’où nos espions rapportent
Que les Mareschaux du Roy sortent
Ayant marqué des logemens
Pour nostre Sire & tous ses gens,
Qui vouloient leur donner la baye,
Restant à S. Germain en Laye.

 

Fin du premier Courrier.

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