Anonyme [1649], SVITTE ET SECONDE ARRIVÉE DV COVRIER FRANÇOIS, APPORTANT TOVTES LES Nouuelles de ce qui s’est passé depuis sa premiere arriuée iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_830. Cote locale : C_1_40_02.
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SVITTE
ET SECONDE ARRIVÉE
DV
COVRIER
FRANÇOIS,
APPORTANT TOVTES LES
Nouuelles de ce qui s’est passé depuis
sa premiere arriuée iusques
à present.

A PARIS,
Chez ROLIN DE LA HAYE, rue d’Escosse,
prés le Puits Certain.

M. DC. XLIX.

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SVITTE
ET SECONDE ARRIVÉE
DV
COVRIER FRANCOIS,
APPORTANT TOVTES SORTES
de Nouuelles.

LE fauorable accueil que vous m’auez fait en mon premier
voyage, sur ce que ie vous apportois des Nouuelles
de ce qui se passoit depuis le malheureux attentat
fait sur la personne du Roy par le Cardinal Mazarin,
m’en a fait entreprendre vn second : pendant lequel
ayant appris quelque chose de la continuation des soins
que Messieurs du Parlement ont apporté pour destourner cette dangereuse
tempeste qui se preparoit à tomber sur les testes de tous les bons
& vrays François : I’ay bien voulu en poursuiuant le dessein que i’ay de
me rendre agreable aupres de vous, vous faire, aussi part de ce que i’ay
appris de plus considerable depuis ; vous promettant que si vous me continuez
le mesme accueil que vous m’auez monstré cy-deuant, ie tascheray
aussi de mon costé de correspondre au contentement que vous deuez
esperer d’vn vray François, que le gain mercenaire n’attache aucunement
à son trauail : & afin que vous ne soyez pas abusez par quelques particuliers,
qui pretendent s’ingerer d’entreprendre sur ce que i’ay commencé,
vous serez aduertis que ie continueray les impressions de ce que ie feray
par le mesme Imprimeur qui a imprimé la premiere partie.

Le Samedy 16. du present mois de Ianuier la ville de Lagny a esté surprise
par des Troupes enuoyées par le Cardinal Mazarin, conduites par le
Sieur de Persan, ayant retenu le Maire de ladite ville, contre la foy &
parole qu’il auoit donnée ; sur laquelle ledit Maire estant sorty de la ville
pour parler auec luy, fut retenu contre le droict des Gens, & sur ce qu’il
vouloit le faire mourir, les Habitans pour luy sauuer la vie ouurirent leurs
Portes à la Garnison.

Monsieur l’Archeuesque de Corinthe Coadjuteur de Paris, de la noble
Famille de Retz, outre ce qu’il est illustré par quantité de ses ancestres,

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qui ont tous bien merité & de l’Eglise & du Royaume, par les signalez
seruicez qu’ils ont rendus à tous deux ; tant s’en faut qu’il en ayt voulu
degenerer, qu’il se peut dire en verité qu’il les a surpassez par les œuures
de pieté & doctes Predications qu’il a faites en l’Eglise, & par la generosité
qu’il a témoignée pour le bien du Royaume, ainsi qu’il sera dit cy-apres,
a esté receu Conseiller au Parlement, & y a eu seance en cette qualité.

 

Ledit Seigneur fait leuer, & souldoye à ses despens des gens de guerre,
pour seruir au Roy contre les vsurpateurs de son Estat.

Le 17. quoy qu’il fut Dimanche, la Cour ne laissa de s’assembler pour
resoudre sur ce qui auoit esté proposé les iours precedens, & sur la deputation
enuoyée par le Parlement de Prouence, afin d’estre receu à la ionction
qu’il desiroit auec celuy de Paris, contre les Ennemis de l’Estat.

Le Lundy 18. Monsieur le Duc de Beaufort fut fait Pair de France,
& comme tel eut seance au Parlement ; où les Lettres Circulaires pour
enuoyer aux autres Parlements, Magistrats, Prouinces & Villes du Royaume,
furent publiquement leuës, donnant aduis comme le Cardinal Mazarin,
Ennemy du Royaume, tasche par toutes sortes de moyens, & par
la voye ouuerte des armes, d’opprimer l’authorité du Roy, celle de la
Cour, & la liberté publique, par vne Armée auec laquelle il a fait inuestir
Paris, apres auoir enleué le Roy à deux heures apres minuict : & portant
exhortation d’empescher le pernicieux dessein dudit Cardinal, & prieres
d’aider de viures & de forces cette grande Ville, dont la ruine causeroit
en suitte celle de l’Estat.

La nuict suiuante quantité de Caualiers sortirent par diuerses Portes de
la Ville, pour la seureté des Marchands & apport des viures & munitions
necessaires, lesquelles, graces à Dieu, par ie soin, trauail, & bon ordre
qu’ont apporté Messieurs de la Cour, ont tousiours esté en abondance
suffisante, non seulement pour les Habitans de la Ville & Fauxbourgs,
mais encores pour subuenir amplement à ceux de dehors qui s’y sont refugiez.

Le Mardy 19. nouuelles sont arriuées que le Sieur de Matignon assembloit
la Noblesse de basse Normandie, pour amener à Monsieur de Longueuille
Gouuerneur de la Prouince, pour seruir contre les Ennemis du
Roy & Perturbateurs du repos public.

A esté ce iour donné Arrest, toutes les Chambres assemblées, par lequel
fut ordonné, qu’à la requeste de Monsieur le Procureur General du
Roy, tous les deniers publics qui se trouueroient deubs par tous les Comptables
& Fermiers, en quelque sorte & maniere que ce soit ; tant en la
Ville de Paris que autres Villes, seroient saisis, apportez & mis és coffres
de l’Hostel de Ville, pour en estre ordonné ainsi qu’il appartiendroit, auec
defenses à tous lesdits Comptables, Fermiers, & autres redeuables, de
rien payer que par ordre de ladite Cour.

Ce iour Monsieur le Duc d’Elbœuf estant sorty auec de la Caualerie
pour aller du costé de la Prouince de Brie, deffit des Troupes Mazarines

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qui emmenoient quantité de bestial, & particulierement quatre à
cinq cens porcs, lesquels il fit conduire à Paris.

 

L’on a écrit de Roüen le Mercredy 20. que le Comte de Harcourty
estant allé pour s’emparer du Gouuernement de la Prouince de Normandie,
au preiudice de Monsieur le Duc de Longueuille, & que le
Parlement de Roüen s’estant assemblé sur les propositions dudit Comte
de Harcourt (qui pendant la deliberation demeura logé au Conuent des
Chartreux, éloigné demy quart de lieuë des Faux-bourgs) il fut arresté
par ledit Parlement, Que tres-humbles prieres seroient faites au Roy & a
la Reyne Regente, de trouuer bon que la Ville demeurast en l’estat qu’elle
estoit, sans qu’il y entrast aucune garnison ; que la garde d’icelle en seroit
faite par les Habitans, & qu’ils n’y receuroient ledit Comte de Harcourt :
de sorte qu’il s’est retiré au Chasteau du Pont de l’Arche, distant
de ladite Ville de quatre lieuës ou enuiron, dont le Sieur de Beaumont
est Gouuerneur.

Ce mesme iour Monsieur le Duc de Longueuille partit de Paris accompagné
de quelque Caualerie pour s’asseurer des Villes & places de la
Prouince de Normandie, de laquelle on attend en peu de temps des
troupes qu’il doit amener pour s’opposer à la tyrannie de celles du Cardinal
Mazarin.

La Cour a rendu ce iour deux Arrests, par l’vn desquels elle a fait
defenses à toutes personnes estans en la Ville & Faux-bourgs de Paris, de
changer leurs noms, & de se trauestir & déguiser en quelque sorte que
ce soit pour sortir de la ville a peine de la vie ; auec inionction aux Capitaines
preposez aux portes, de veiller en sorte qu’il n’y soit contreuenu :
& par l’autre, a ordonné que les Ordonnances concernans les gens
de guerre, mesmes celles du mois d Octobre dernier, seroient executées,
gardées & obseruées ; & defenses ausdits gens de guerre de commettre
aucune violence, vollerie, pillage, incendie, & autres actes
d’hostilité sur les Subiects du Roy, Villes, Bourgs, & Villages des enuirons
de Paris, à peine de la vie : & que tous Chefs, conducteurs de troupes
& Officiers, demeureroient responsables solidairement desdits acte
d’hostilité.

Des troupes Polonnoises, & autres estrangers que le Cardinal Mazarin
a fait venir icy pour tourmenter les bons & fideles Subjects du Roy, furent
au Bourgs de Meudon & Sévre proche Paris, où ils firent des degats
inouys, & des cruauatez & violences sans exemple ; ayant pollué les Eglises
desdits lieux, violé les ieunes filles de l’âge de neuf à dix ans, bruslé
& abbatu les maisons, blessé hommes & femmes, vollé & emporté ce
qui leur a semblé vtile dans lesdits Bourgs, & gasté & perdu ce qu’ils
n’ont peu emmener auec eux, particulierement quantité de vin qu’ils
ont fait écouler des vaisseaux apres s’en estre gorgez, dont ils furent chastiez
par la perte qu’ils firent de deux de leurs principaux Officiers qui furent
tuez par les Habitans de Meudon.

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En l’Assemblée du Parlement tenuë le Ieudy 21. du mesme mois, furent
leuës les Remonstrances par escrit dressées & enuoyées au Roy &
à la Reyne Regente, contenans les tyrannies & desordres faits tant parle
Cardinal Mazarin, que ses Supposts & Partisans, & le iuste sujet que nosdits
Seigneurs du Parlement ont eu, auec tous les bons François, de s’y
opposer, & leuer des troupes pour remettre le Roy en son auctorité vsurpée
par ledit Cardinal Mazarin & ses complices ; garantir le Royaume de
la ruine ineuitable dans laquelle il l’a plongée, & l’apprehender pour
luy faire son procez, comme coupable de crime de leze Majesté diuine
& humaine.

Ce iour furent leuës & publiées au Siege de la Connestablie & Mareschaussée,
les Ordonnances du Roy verifiées en Parlement & Chambre
des Comptes, pour le reglement de la Gendarmerie & Cheuaux Legers,
comme auoient esté celles concernant les gens de pied le 14. de ce
mois, desquelles pour contenir grand nombre d’articles, ie ne puis icy
faire autre mention.

Comme aussi furent deputez des Conseillers de la Cour, pour l’execution
de l’Arrest du 19. du present mois, portant que les deniers publics
deubs par les Comptables, seroient saisis & mis és coffres de l’Hostel de
Ville.

Le Vendredy 22. a esté rendu Arrest contre les Premier & Escheuins
de la Ville d’Amiens de present en exercice, sur la requeste des Capitaines
& Gardes des portes (c’est à dire Bourgeois de ladite Ville) par lequel,
du consentement de Monsieur le Duc d’Elbœuf, Gouuerneur
pour le Roy de la Prouince de Picardie, a esté ordonné qu’Assemblée
seroit faite des notables Bourgeois & Habitans, pour élire trois autres
Escheuins que les susdits, suiuant les anciens Statuts, Ordonnances &
Priuileges de ladite Ville ; & defenses à eux de s’immiscer en la fonction
& exercice desdites charges.

Cét Arrest est de grande consequence pour asseurer cette Ville qui est
la capitale de la Prouince de Picardie ; lesdits Escheuins estans personnes
suspects, & ayans esté continuez en leurs charges depuis vn tres-long
temps, en vertu de Lettres de cachet subrepticement expediées,
contre les Statuts & Priuileges de ladite Ville d’Amiens.

Ce iour fut publié l’Arrest de la Cour des Monnoyes, enjoignant au
Maistre de la Monnoye de cette Ville & tous autres, de payer toutes les
matieres. sçauoir celles d’or à raison de 484. le marc, & celles d’argent le
Roy, ensemble la vaisselle d’argent à raison de 26 liu. 10. [1 mot ill.] le marc ; auec
defenses à toutes personnes d’acheter lesdites matieres à moindre prix,
à peine de 500 l. d’amende : enjoignant de plus audit Maistre de difformer
lesdites vaisselles en presence de ceux qui les porteront, pour estre
conuerties en especes aux coins & armes de sa Majesté, & au Contre-garde
d’en tenir fidel registre.

L’on a eu aduis de Roüen, que le Parlement, les autres Cours Souueraines,

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& les Officiers de la Ville auoient enuoyé au Roy & à la Reyne
Regente, Lettres contenans leurs tres-humbles remonstrances sur
le sujet qu’ils auoient eu de refuser les propositions du Comte de Harcourt.

 

Le Samedy 23. le bruit a couru que les Espagnols (se preualans de
l’asseurance qu’ils ont que le Cardinal Mazarin les veut fauoriser, ayant
à cét effet tiré toutes les garnisons qui estoient és Prouinces & Villes
frontieres, pour ruiner la Ville capitale du Royaume, & de laquelle le
Roy a tousiours tiré le principal secours pour la subsistance de ses Armées)
auoient fait vn Gros auec lequel ils auoient paru és enuirons de
la Ville de Sainct Quentin.

Le mesme iour les Preuost des Marchands & Escheuins firent vne Ordonnance,
portant inionction aux Capitaines & Gardes des portes tant
de la Ville que des Faux-bourgs, de faire seurement conduire dans les
Galeries du Louvre toutes les farines & bleds qui entreroient en ladite
Ville, pour estre vendus & deliurez aux Boulangers & Patissiers, pour
faire incessamment du pain : & ausdits Boulangers & Pastissiers de s’y
trouuer auec argent pour les acheter, à condition de rendre tant pesant
de pain qu’il seroit raisonnable, pour enuoyer aux Marchez ordinaires :
& defenses à eux de vendre aucun bled ny farine à aucuns particuliers
à peine de la vie ; & aux Bourgeois d’en acheter à peine de cinq
cens liures d’amende : en consequence de laquelle Ordonnance le Marché
suiuant se trouua abondamment fourny, en sorte qu’il y en a eu de
reste.

Le Dimanche 24. quantité de Caualerie & d’Infanterie sortirent de
Paris, sur le pretexte du siege de Corbeil que tenoient les Mazarinistes,
mais en effet pour amuser leurs troupes pendant que l’on rompoit les
ponts de Gournay & de Sainct Maur ; ce qui leur empesche la communication
qu’ils auoient au pays d’ente les riuieres de Marne & Seine.

Et le Lundy 25. nouuelles sont venuës que sur la demande faite sous le
nom du Roy au Parlement & Estats de Bretagne, par les Deputez de la
part du Mareschal de la Melleraye Gouuerneur de la Prouince, de six
mil hommes de pied & de quatre mil cheuaux pour le Cardinal Mazarin,
ledit Parlement a remis à deliberer sur cette demande aux prochains
Estats ; dés à present fait defenses à toutes personnes de leuer aucunes
troupes soit de Caualerie ou d’Infanterie sur les commissions dudit
Mareschal, & au Duc de Rohan qui le vouloit faire pour luy, de desemparer
de la Prouince ; & reüny au Domaine du Roy les quatre cens
mil liures que ledit Mareschal receuoit par chacun an du droit que l’on
appelle Des Billots.

Et encore que ledit Parlement auoit rendu Arrest conformément à celuy
de Paris, du 28. du present mois contre ledit Cardinal & ses fauteurs
& adherans.

Ce iour le Parlement de Paris a rendu Arrest, par lequel, pour euiter

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au desordre qui se pourroit commettre au payement des rentes de l’Hostel
de Ville, elle a ordonné aux Payeurs desdites rentes, payer les arrerages
d’icelles aux Rentiers qui sont presens à l’exclusion des absens ;
auec defenses ausdits Receueurs d’en vser autrement, & de contreuenir
audit Arrest.

 

Le Mardy 26 quelques troupes Estrangeres estans au Bourg-la-Reyne
proche Paris, ont fait plusieurs actes d’hostilité, mais ils en ont esté
amplement chastiez par Monsieur le Marquis de la Boullaye, qui outre
l’auantage qu’il a eu sur leurs personnes, a encore fait conduire à Paris
plus de deux cens charrettes chargées de bleds, farines & autres munitions,
& plus de trois cens bœufs que les Ennemis s’efforçoient d’empescher
d’y venir.

Ce iour fut ordonné par le Preuost des Marchands & Escheuins à tous
les Officiers des Quartiers, de faire détendre toutes les chaisnes, & fait
defenses à toutes personnes de les tendre qu’ils n’en ayent ordre, & ce
tant de iour que de nuict, à cause des passages de la Caualerie qui doiuent
tousiours estre libres.

L’on a trouué au Bureau de la recepte generale des Gabelles, deux
cens soixante & tant de mil liures en deniers comptans, que les Adiudicataires
& Receueurs auoient cachez contre le serment qu’ils auoient
fait au Parlement, qu’ils n’auoient aucuns deniers procedans de la recepte
generale desdites Gabelles.

Le nommé la Raillere, assez conneu pour les maux qu’il a faits au
peuple, tant comme principal arcboutant de Particelle, dit d’Emery, cy-deuant
Sur Intendant des Finances, que pour auoir fait imposer plusieurs
droits sur l’Entrée du vin, & esté l’Autheur, Partisan, & exacteur
de ce droit tyrannique imposé & leué sous le nom qu’il leur donnoit (à
fausses enseignes D’AISEZ) a esté découuert seruant d’Espion dans la
Ville pour le Cardinal Mazarin ; pourquoy il a esté arresté & emprisonné
à la Bastille, & encore quelques autres de pareille cabale.

Il y a eu Arrest ce jourd’huy, par lequel a esté ordonné aux Habitans
des Villes de Meaux, Lagny, Troyes, Nogen, Brie Comte Robert,
Melun, & autres Villes du Ressort de ladite Cour, d’enuoyer &
faire amener les grains, bleds, & autres choses necessaires pour la fourniture
de Paris, nonobstant tous Iugemens, Arrests, & autres Lettres à
ce contraires ; auec inionction à tous Gouuerneurs, & autres Officiers
des Villes & Subiects du Roy, tenir la main à l’execution : & defenses
à toutes personnes d’y contreuenir directement ou indirectement à peine
de la vie, & permission de courir sus aux contreuenans & refusans.

Le Roy & Monseigneur le Duc d’Anjou son frere, sont tousiours detenus
à S. Germain par le Cardinal Mazarin.

FIN.

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