Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 4 --


Et le suis suffisament riche,
Sans auoir mis iamais d’affiche,
Ny iamais fait le Charlatan ;
N’en deplaise à l’Oruiotan,
Cardelin, Dupas, Carmeline,
Auec toute leur Medecine ;
Ie sçauons c’en que ie sçauons ;
Tous leurs remedes ne sont bons
Qu’à guerir vn mal ordinaire,
Et souuent d’vn Visionaire
Qui dans vn grand lict fait le veau,
Sans auoir du mal qu’au cerueau.
Enfin leurs drogues ne sont bonnes
Si ce n’est à peu de personnes,
Et souuent (ce qu’on craint le plus)
Font les Cimetieres bossus ;
Ou bien plustost (chose certaine)
C’est de l’onguent miton mitaine
Qui sur le corps d’vn animal,
Ne fait iamais ny bien ny mal :
Mais moy Medecin Politique
Ie possede vn Art autentique
Qui ne doit rien au grand Vallot,
Quoy qu’il soit le Royal falot
De l’Illustre Pharmacopée,
Dont il fait bien la Chrysopée.
Oüy c’est moy qui possede vn Art
Pour atraper vn fin Renard

page précédent(e)

page suivant(e)