Anonyme [1649], LE MAZARIN PORTANT LA HOTTE, DIT, I’ay bon dos, ie porteray bien tout. , françaisRéférence RIM : M0_2434. Cote locale : C_4_53.
Souuent de mes propres oreilles I’entens qu’on me chante merueilles, Mais cependant telles chansons N’ont rien des agreables sons Qu’en faueur de ce grand Ministre, Qui fut bien moins que moy sinistre, Apollon dessus ses sommets Faisoit ouyr en temps de paix, Car i’entens qu’auec Eminence Le Poëte a fait rimer potence, Et desia ie pense estre au bout ; Mais ma foy i’ay bon dos ie porteray bien tout.
Quand ie pense trousser bagage Ie rencontre dans mon voyage Messieurs les vents, & les lutins, Qui pour moy font plus les mutins Que l’on n’en fit és barricades, Dont le souuenir rend malades Tout ce que i’ay de Partisans, Qui ne sont pas guerriere gens, De Financiers toute la troupe N’est vaillante que sur la soupe, Ou quand il faut leuer impos, Et i’ay tous leurs pechez chargez dessus mon dos.
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