Anonyme [1649], LA VOIX DV PEVPLE DE PROVENCE, Contre les armes de Monsieur le Comte d’Alais. , françaisRéférence RIM : M0_4059. Cote locale : A_7_68.
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cent escus par iour pour sa Compagnie d’Ordonnance,
& les rançonnemens exigez pour les logemens des Soldats
ne le satisfont pas : les deniers reuenans bons les
sommes immenses que les passeports des bleds, & la participation
au cartier d’Hyuer ont ietté dans ses coffres ne
suffisent pas : les vingt-huict mil liu. du siege de Tholon,
les soixante quatre mil d’assignation sur le Semestre, ny
enfin les leuees indicibles sur le peuple que les Comptes
du Païs & ceux de toutes les Communautez iustifient,
n’ont pas esté suffisantes pour assouuir son auarice : Il luy
faut le pillage d’Aix, les rauages de son Terroir, & de
toutes ses villes voisines.

 

Et parce que les Compagnies Souueraines sont les seules
digues qui peuuẽt s’opposer à ce torrent qui entraine
le reste de nos biens, il les descrie dans son dernier libelle
plus digne du feu, que de response, comme remply d’inuectiues
infames & de calomnie punissables : Il publie le
Parlement apres l’auoir traicté d’impie, de sacrilege, d’Athée,
d’infame, & de corrompu, pour Autheur des Edicts
qui furent subrogez aux Presidiaux, & l’accuse mesmes
d’y auoir profité de grandes sommes : Mais les Registres
du Conseil du Roy & ceux du Parlement, tesmoins irre
prochables de son innocence, conuainquent de faux cette
imposture ; car ils iustifient que le Roy ayant veu l’Edict
qui luy estoit ruineux & à tout le public, soit pour
la multiplicité des Offices, soit pour la diuision de la Iustice
Souueraine, laquelle eust entrainé vne infinité de
desordres & de contentions dans toutes les villes, sur
tout en vn ressort de si petite estenduë. Le Roy meu de
ses raisons accorda la suppression de cet Edict, mais il



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