Saint-Amant, Marc-Antoine Girard (sieur de) [[s. d.]], LA ROME RIDICVLE, CAPRICE. , français, latin, italienRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_18_36.
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LXVIII.

 


Faut-il apres, que pour litiére,
A boyau vuide & piteux train,
Ie m’en aille ronger mon frein
Dans vn vray Grabat de l’hostiére ?
Les Matelas en sont pourris ;
Maints Grisons secs, & malnourris
M’y font la guerre à toute outrance,
I’en gronde comme vn vieux limier ;
Bref, je gite en melon de France,
Sur vne couche de fumier.

 

LXIX.

 


Quels tyrans de leurs propres aises,
Quels assez rudes Champions
Y soutiendroient les Scorpions,
Les fiers Cousins & les Punaises ?
Qui pourroit s’y parer des maux
Causez par certains animaux,
Qui font vrayment mourir de rire ?
Ie meurs de peur en y pensant :
Mais je ressuscite, pour dire,
Que l’on en guérit en dançant.

 



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