Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA TVTELLE DES ROYS MINEVRS EN FRANCE. Auec les Reflexions Politiques sur le Gouuernement de l’Estat, de chaque Roy Mineur. PREMIEREMENT. Que tous les Roys qui ont esté dans la Minorité, ont eu des Tuteurs iusqu’à l’aage de 25. ans, soit par choix ou par vsurpation, mais tousiours par necessité. II. Que Charles V. n’a reglé la Maiorité à 14. ans, que pour changer de Regents, & non pas pour abolir la Regence. III. Que la Reyne contreuient formellement à la Constitution de ce sage Roy, & à la Loy Salique, faisant vn tort irreparable à l’Authorité Royale. IV. Quelle ne tient le pouuoir qu’elle a que par vsurpation, & le veut maintenir par la force des armes du Roy, desquelles fait mauuais vsage, & est tenuë d’en rendre compte à l’Estat. V. Qu’enfin il s’ensuit que sa Puissance est tyrannique, puis qu’elle subsiste contre toute sorte de Loix, & que toute la France est obligée de s’y opposer, pour l’interest de la Couronne. , françaisRéférence RIM : M0_3901. Cote locale : B_3_2.
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d’aucune maladie. Ce fils succeda au Royaume
de son Pere, auec autant de mal-heur &
aussi peu de vertu.

 

Reflexions sur la vie de Louys d’Oultre-Mer.

LA Regence eut si peu de credit en cette
Reyne, qu’elle n’eut point le pouuoir de
faire comme les autres : Elle fait pourtant assez
juger qu’elle n’auroit pas mieux gouuerné,
ayant eu neuf ans vn pouuoir absolu sur
son fils, sans luy auoir donné aucune Education
digne d’vn grand Monarque. Voilà par
où elles commencent à mal gouuerner ; car de
la mauuaise instruction de leurs enfans & de
l’incapacité qu’elles fomentent dans l’esprit
de ces jeunes Princes, vient la necessité qu’on
a de quelqu’vn qui prenne le soin de ses affaires,
desquelles elles se saisissent, aussi-tost courant
où leur ambition les appelle, & non pas
leur propre merite.

IX.

PHILIPPE PREMIER.

Philippe premier fut fils de Henry premier,
& de Anne fille de Georges l’Esclauon



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