Anonyme [1652], LES RESVERIES D’ESTAT. , françaisRéférence RIM : M0_3543. Cote locale : B_14_49.
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s’enroüille, & si tu attends plus long-temps,
i’ay peur que tu ne sois plus en estat de les ouurir. Resue.

 

A Saint Lazare.

O qu’elles sont grandes les playes de ce malade,
ils ont grand tort de le traiter ainsi apres
l’auoir amusé si long-temps ! ah Samaritain à
quoy pense-tu, tu as voulu mettre ton malade
à cheual pour le faire guerir de ses blessures, afin
que dans la bonne santé tu peusse retirer auec
vsure le fruict de tes peines, & tu as rompu les
jambes à ton cheual, & as fait tomber ton malade ;
tu es vn genereux entrepreneur, mais tu
és vn lâche soldat, les chiens t’attendent à la
porte pour lecher tes playes auec leur langue,
mais cela ne le guerira pas ; car si Dieu ny donne
ordre sa maladie est incurable, il ny a que
le seul vin qui sçait ce secret, aussi est-il seul
qui reunira les cœurs, mais auparauant il faut
qu’il soit reuny. Resue.

A la Sorbonne.

L’affronteuse on la toûjours bien dit, que
iamais trois cornes n’en ont valu quatre ; mais
on n’a pas dit que iamais la vieille vaudroit la



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