Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.
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Le passage qui meine au pont,
Ce fait ses Trouppes defilées
Vers Nogent prirent leurs volées
Nogent sur-Marne que ses gens
Plus impiteux que des Sergens
Surprirent, pillerent, vollerent
Et puis apres se retirerent
A leur poste de S. Denis.

 

 


Le Mardy neuf, on eut aduis
Que vers Senlis l’autre sepmaine,
Mazarin auoit pris la peine
D’enuoyer quelques Regiments
Faire aux Bourgeois ses compliments,
Mais que s’offrants pour les deffendre,
La Ville graces leur fit rendre
Et fermer les portes au nez
Si bien qu’ils s’en sont retournez.

 

 


La Cour voulut que fut suiuie
La taxe du temps de Corbie
Mecredy dix de Fevrier,
Et que chacun eut à payer
Pour l’entretien de nostre armée
La taxe qui fut lors payée.

 

 


Ce iour sortit nostre support,
Le genereux Duc de Beaufort,
Il auoit la puce à l’oreille,
Aussi ce iour fit-il merueille,
Car dés qu’à Charenton il fut
L’ennemy soudain disparut,
Et luy presentant le derriere
Il se sauua sur la riuiere
Dans des moulins proche du pont,
Nostre Heros actif & prompt
Ayant mandé l’artillerie
Pour battre cette infanterie

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