Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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fut en suite confirmé par le Parlement, & par le
Conseil, apres sa mort, & authorisé depuis par l’applaudissement
de Paris, & de toute la France. Le
commencement de ce regne, & de cette Regence fut
consacré par le Sacre du Roy, dont la ceremonie fut
faite le dixseptiesme iour d’Octobre, en l’an mil six
cents dix, en l’Eglise de S. Remy de Reims, selon la
coustume, par le mesme Cardinal de Ioyeuse, lequel
auoit consacré à S. Denys la Reyne sa mere. La
punition de quelques Seigneurs coupables par l’auis
de la Regente, acquist en suite au jeune Roy le surnom
de IVSTE, qu’il a depuis si glorieusement soustenu
par la sainteté de ses actions, & par l’equité de
toute sa conduite. On traicta en suite d’vne double
alliance du Roy auec ANNE D’AVSTRICHE Infante
d’Espagne, & de Philippes IV Roy d’Espagne,
auec Elisabeth de France, sœur du Roy, autant pour
le bon-heur de la France, que pour le repos de l’Espagne.
La celebrité de ces nopces fut depuis de part &
d’autre celebrée à Bourdeaux, & à Madrit, en l’année
mil six cents quinze. Mais tandis que la Regente
fortifie son credit par cette alliance auec les Estrangers,
elle voit naistre en vn moment des troubles,
& des emotions ciuiles dans l’Estat, par lesquelles on
s’efforçoit beaucoup de l’amoindrir. Les Princes
mescontens de voir des Estrangers auancés dans les
charges par l’eloignement, ou par la disgrace des
Seigneurs François, mettent vne armée en campagne,
pour gagner par la force des armes ce qu’ils n’auoient
peu obtenir par la douceur des remonstrances.


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