Anonyme [1652], L’HOMME EFFRONTÉ OV L’IMPVDENCE DE SON IMPVDENCE MAZARINE. , français, italienRéférence RIM : M0_1658. Cote locale : B_14_12.
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si precipitée toutefois, qu’elle ne m’a
pas donné le temps de vous dire a Dieu ; Mais
pour n’en estre point ingrat, ie vous le dis à cette
heure, auec mille actions de graces. A dieu
donc, Messieurs les Courtois, qui m’auiez colloqué
souuerainement, Adieu galans hommes,
qui n’auez pas voulu consentir que i’abitasse
plus long temps vn clymast dont l’air commençoit
de m’estre funeste, & qui m’eust cause sans
doute quelques tragiques conuulsions. Ne
trouuez donc point estange, si pour m’en garentir,
ie me suis empare de vos plus nobles
pierreries, puis que leur vertu oculte peut fléchir
cette fatalité qui me voudroit faire escalader
le Ciel à reculons, pour rendre reelle, ce qui
n’a esté que figure en greue. Il me semble aussi
que la soustraction de ces brillantes merueilles,
vous doit estre indifferente, puis que leur esclat
estoit superflu pour en communique faux
Dames Françoises, qui possedent assez de charmes
naturels, sans auoir recours à l’artifice, n’y
emprunter aucun ornement Estranger.

 

Veritablement, Messieurs les [1 mot ill.] il
faut auoüer que vostre probité est bien considerable
de n’auoir point violé le droict d’Hospitalité
enuers & Empiriques, qui vous a tellement
purgez, que vostre maladie en est à l’extremité.



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